Les Pyrénées-Atlantiques soignent leurs touristes


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Les Pyrénées-Atlantiques soignent leurs touristes

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 28/04/2014 PAR Jean-Jacques Nicomette

En France, d’autres sont moins bien lotis. La béatitude n’est pourtant pas de mise.  Internet aidant, les modes de réservation évoluent à vitesse grand V tandis que la clientèle se fait de plus en plus exigeante, rappelle Georges Labazée, le président du Conseil général. Ajoutez à cela la lourdeur de la règlementation imposée aux établissements recevant du public, ainsi qu’un coût des transports qui ne fait que s’accroître.

« Paris-Pau plus cher que Paris-New-York Certes, des solutions ont été recherchées. Par exemple en dotant d’un tarif unique les  liaisons interurbaines assurées par les autobus sur l’ensemble du département. « Ce qui permet d’aller de Gourette à Hendaye pour 2 € ».Cela dit, bien des points restent à améliorer.

A commencer par les transports aériens. Profitant de la situation de « clientèle captive » dont pâtissent les Pyrénées-Atlantiques, les compagnies gardent  en effet une main lourde sur les prix et pratiquent « les barèmes les plus élevés de France « . A tel point que « cela coûte plus cher d’aller de Paris à Pau que de faire Paris-New York », déplore Georges Labazée.

Ce dossier a été évoqué, parmi bien d’autres, dans les discussions ayant accompagné la mise en place du schéma touristique départemental qui vient d’être  adopté par les conseillers généraux pour la période 2014-2016. Près de 350 professionnels ont été consultés avant d’en définir les grandes lignes. Celles-ci ont été présentées lundi aux intéressés , en présence d’André Berdou, le président du comité départemental du tourisme.

Un discours collectif à travaillerComme le veut l’usage, le schéma dresse d’abord la liste des atouts et des faiblesses du département. Les Pyrénées-Atlantiques, qui bénéficient d’une offre très diversifiée, bien en phase avec les nouvelles tendances, ont beaucoup à gagner auprès d’une clientèle de proximité, en particulier espagnole. Il en va de même pour celle des séniors.

Le nouveau logo Béarn Pyrénées- Pays Basque

Par contre, force est de constater que la majorité des vacanciers  (55%) se concentre sur la côte basque, tandis que l’intérieur et le Béarn ne sont quasiment pas connus du grand public. Autres handicaps : une stratégie collective manque, tandis que la promotion du département est noyée sous un empilement de marques.

Au cours des trois années qui viennent, plusieurs pistes vont donc être suivies. Elles consistent par exemple à  soutenir les professionnels du tourisme dans les efforts qu’ils déploient pour se faire connaitre et séduire leur clientèle. Une quinzaine « d’accompagnateurs » vont déjà être formés cette année. Ils interviendront, à titre expérimental, auprès d’une centaine d’entreprises.

Face aux géants du NetLe Département va également chercher à résoudre le problème posé par les grands groupes de réservation sur internet « qui prennent 15% à 20% de la marge bénéficiaire des prestataires de service ». L’idée de créer une filiale de réservation propre aux Pyrénées-Atlantiques a été lancée. Mais certains pensent en fait que la meilleure façon d’agir face à ces géants du Net est d’abord de négocier avec eux. Cela, afin de  réduire de manière significative la ponction qu’il effectuent sur les marges. « C’est ce qu’ont déjà fait des Nantais et des Parisiens. » Affaire à suivre.

Au diable le chacun pour soi !En matière d’image, la stratégie est claire : on s’appuiera sur la notoriété de la Côte Basque pour chercher à amener aussi des gens à l’intérieur des terres. Quant aux filières touristiques, elles seront plus encore mises en valeur. Elles sont très diverses : le tourisme d’affaires (42 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel),  la randonnée (30 millions), le surf (16 millions), la thalassothérapie et le golf (10 millions chacun), la neige (9,5 millions), la pêche (8 millions) et le thermalisme (6 millions).

 Dans ce cadre, une charte graphique ainsi qu’un logo ont été imaginés afin de promouvoir deux destinations : Béarn Pyrénées/Pays Basque. De même, on cherchera à favoriser la clientèle de séjour, tout en insistant sur l’intérêt de l’éco-tourisme.

Enfin, comme on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, des initiatives seront prises pour amener les habitants et les professionnels à devenir « les ambassadeurs » de leur propre terroir. Et à informer leurs hôtes sur les toutes les possibilités de découverte qu’offre, non pas leur seul secteur ou leur seule vallée, mais l’ensemble des Pyrénées-Atlantiques. Bref, à ne pas rester « chacun dans son coin ».

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