Les éleveurs de limousines impactés par le conflit


Le premier contrat d’exportation avec un client ukrainien a été brutalement annulé

Trouver de nouveaux débouchés à l’export Pour compenser des pertes attendues sur ces marchés, Interlim va devoir trouver de nouveaux débouchés. « On va se rabattre sur les pays méditerranéens en espérant que les clients veuillent acheter des animaux. On n’est pas le seul corps de métier déstabilisé par cette guerre. On travaille sur une vingtaine de pays, on va aller prospecter pour compenser cette perte d’activité », annonce Olivier Rambert. Côté Russie, Vladimir Poutine avait déjà décrété un embargo sur les produits agricoles et agroalimentaires occidentaux, le 6 août 2014, embargo qui pénalise aussi les pomiculteurs du Limousin. « Nous n’avons pas envoyé la moindre bête en Russie depuis 2008 », rapporte-t-il. « Nous avons eu entre temps des contacts avortés à cause de cet embargo protectionniste aberrant. C’était annonciateur d’une tension, la relation commerciale avec la Russie n‘était pas saine. Pourtant, il y a tout à faire avec la Russie qui a un potentiel agricole exceptionnel. Il faudrait que Poutine s’y intéresse avant d’aller conquérir l’Europe et le monde.»Interlim

Trouver de nouveaux débouchés à l’export Pour compenser des pertes attendues sur ces marchés, Interlim va devoir trouver de nouveaux débouchés. « On va se rabattre sur les pays méditerranéens en espérant que les clients veuillent acheter des animaux. On n’est pas le seul corps de métier déstabilisé par cette guerre. On travaille sur une vingtaine de pays, on va aller prospecter pour compenser cette perte d’activité », annonce Olivier Rambert. Côté Russie, Vladimir Poutine avait déjà décrété un embargo sur les produits agricoles et agroalimentaires occidentaux, le 6 août 2014, embargo qui pénalise aussi les pomiculteurs du Limousin. « Nous n’avons pas envoyé la moindre bête en Russie depuis 2008 », rapporte-t-il. « Nous avons eu entre temps des contacts avortés à cause de cet embargo protectionniste aberrant. C’était annonciateur d’une tension, la relation commerciale avec la Russie n‘était pas saine. Pourtant, il y a tout à faire avec la Russie qui a un potentiel agricole exceptionnel. Il faudrait que Poutine s’y intéresse avant d’aller conquérir l’Europe et le monde.»

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 01/03/2022 PAR Corinne Merigaud

Le conflit en Ukraine impacte déjà les éleveurs de bovins de race Limousine. Une centaine de génisses pleines aurait dû être livrée ces derniers jours mais le client a brutalement annulé sa commande. Motif : il n’a pas pu obtenir un prêt pour importer ces animaux. Une première annulation qui inquiète Interlim Génétique Service, qui exporte les reproductrices de la race. Ses marchés avec les pays de l’Europe centrale représentent une part essentielle de ses exportations.

Les éleveurs de limousines paient déjà les conséquences de la guerre en Ukraine avec l’arrêt des exportations de bovins. Basé au pôle de Lanaud à Boisseuil, au quartier général international de la race Limousine, Interlim représente 85 % des vaches certifiées par le Herd-Book Limousin. Son premier contrat d’une centaine de reproductrices pleines devait être officialisé courant février avec un client ukrainien. « Les productions de bovins allaitants ne sont pas très présentes en Ukraine et pour nous, c’était important d’avoir là-bas une vitrine de la Limousine », explique Olivier Rambert, responsable commercial. « Cela a capoté depuis un mois, on savait que notre client, un investisseur solide, n’aurait pas son prêt pour l’importation puisque les budgets de l’Etat étaient redistribués dans d’autres secteurs d’activité. On a compris ensuite que c’était vers le Ministère des Armées, un indicateur de ce qui allait se passer.»

« La moitié de notre activité est tournée vers les pays de l’Europe centrale »

Le marché était acté pour 90 à 120 génisses qui auraient dû être sélectionnées ces dix derniers jours parmi une quinzaine d’élevages. Leurs animaux resteront sur les exploitations, ce qui représente un manque à gagner très important. « Chaque éleveur aurait pu en profiter en vendant entre trois et dix génisses chacun pour un montant variant de 2 500 à 3 000 euros par animal », complète-t-il. « Au-delà de ce marché perdu, je crains pour notre activité de vendeur de génétique de race pure limousine et pour les éleveurs reproducteurs car la moitié de notre activité est tournée vers les pays de l’Europe centrale, la Lituanie en premier lieu, les pays baltes, la Roumanie, la Pologne, la Hongrie, la Tchéquie et la Slovaquie. Ces pays vont être déstabilisés sur le plan économique, cela va donc être délicat sachant que nous exportons entre 1 000 et 2 000 animaux reproducteurs suivant les années. »

La moitié de l’activité d’Interlim est orientée vers les pays d’Europe centraleInterlim

La moitié de l’activité d’Interlim est orientée vers les pays d’Europe centrale

Trouver de nouveaux débouchés à l’export

Pour compenser des pertes attendues sur ces marchés, Interlim va devoir trouver de nouveaux débouchés. « On va se rabattre sur les pays méditerranéens en espérant que les clients veuillent acheter des animaux. On n’est pas le seul corps de métier déstabilisé par cette guerre. On travaille sur une vingtaine de pays, on va aller prospecter pour compenser cette perte d’activité », annonce Olivier Rambert.

Côté Russie, Vladimir Poutine avait déjà décrété un embargo sur les produits agricoles et agroalimentaires occidentaux, le 6 août 2014, embargo qui pénalise aussi les pomiculteurs du Limousin. « Nous n’avons pas envoyé la moindre bête en Russie depuis 2008 », rapporte-t-il. « Nous avons eu entre temps des contacts avortés à cause de cet embargo protectionniste aberrant. C’était annonciateur d’une tension, la relation commerciale avec la Russie n‘était pas saine. Pourtant, il y a tout à faire avec la Russie qui a un potentiel agricole exceptionnel. Il faudrait que Poutine s’y intéresse avant d’aller conquérir l’Europe et le monde.»

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