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PUBLIÉ LE 28/05/2009 PAR Solène MÉRICLe Cinéma l’Utopia organise régulièrement des rencontres « politiques et média ». Le principe: échanger sur un thème particulier, en prenant comme point de départ de la discussion, le traitement médiatique du sujet. Ce mardi 26 mai, la rencontre avait pour thème « Des élections le 7 juin ? Lesquelles ? » Etaient invités Christiane Restier, chercheure en communication politique et enseignante ; Joël Aubert journaliste et fondateur du site aqui.fr ainsi que différents représentants despartis, courants politiques principaux présents lors des élections, excepté l’UMP, qui n’a pas répondu à l’invitation. Le débat, par ce prisme des élections européennes a touché un grand nombre de questions, des plus générales au plus particulières sur l’Union européenne.
Le déni du « non » au réferendum
Après avoir abordé, le rôle du Parlement européen, de ses pouvoirs et de ses compétences, s’est posée la question de l’analyse des tentations abstentionnistes à ces élections. Ici, plusieurs hypothèses ont été avancée, le désintérêt des médias pour les questions européennes, la responsabilités des politiques nationaux de n’en pointer que les aspects les plus impopulaires, le caractère hermétique et technicien de l’Union européenne, mais aussi le sentiment de rejet de la démocratie par le déni du « non » sur l’adoption du Traité portant Constitution pour l’Europe. Ce dernier point a été longuement débattu. Fallait-il accepter un traité qui même, s’il offrait un certains nombres de progrès, inscrivait une orientations économique « dans le marbre » ? ou au contraire le choix de le rejeter était-il le meilleur ? La question, comme en 2005, a de nouveau fait débat, mais tous les représentants politiques présents sont tombés d’accord : le fait d’avoir voté non en 2005 ne justifie pas l’abstention en2009.
Les peuples pour changer les choses ?
« L’inscription au sein même du traité d’une orientation économique libérale, ne réduit pas à néant tout espoir de changement ». Au contraire, « le poids des peuples, s’ils se mobilisent de manière forte via ses élections, pourrait être un levier pour changer les choses ». Enfin, dernier élément de poids pour expliquer l’abstention : le désespoir et le dépassement de tout. Témoignant sur ce point, une personne du public a rappelé que « L’Europe n’est pas seule, il y a aussi le FMI, l’OCDE qui sont clairement dans des logiques libérales de marché et où tout se décide sans nous. On a parfois le sentiment, que quoi que l’on fasse ça ne changera rien. On ne nous écoute pas. » A cette remarque, on n’a pu que répondre que de toutes ces structures et organisations supra nationales, l’Union européenne est la seule dotée d’un Parlement où les électeurs peuvent faire entendre leur voix, à la condition qu’ils s’expriment le 7 juin.
Solène Méric
