Les Choix d’Aqui ! : « Adrien Marquet, de Jaurès à Pétain. Dérives d’une ambition » sur France 3 Aquitaine, le 17/10/2009


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Les Choix d'Aqui ! : « Adrien Marquet, de Jaurès à Pétain. Dérives d'une ambition » sur France 3 Aquitaine, le 17/10/2009

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/10/2009 PAR Solène MÉRIC

Ecrit et commenté par Michel Cardoze, réalisé par Barcha Bauer et co-produit par Les Productions de la Lanterne et France 3 Aquitaine, ce film se base sur les recherches des historiens, notamment celles de Mme Taliano des Garets, et de MM. Hubert Bonin et Bernard Lachaise, Professeurs à Sciences Po et Bordeaux III. Durant les 52 minutes du documentaire on y découvre le portrait d’un homme à la fois autoritaire et en même temps opportuniste, guidé le plus souvent par sa propre ambition du pouvoir, allant jusqu’à assumer pour cela, ce qui n’est pas acceptable.

« Une gauche de la collaboration »
Exclu du SFIO avant la constitution du Front populaire, son « ambition démesurée », selon un des témoignages du film, et son basculement vers la droite lui permettront d’être, pour quelques mois seulement, ministre de l’intérieur du Gouvernement de Pétain à Vichy. Mais, même une fois rejeté par Pétain, il va continuer de prôner auprès des Allemands une « gauche de la collaboration » faisant valoir dans cette position politique le moyen d’éviter que les clases populaires ne se jettent dans la Résistance. C’est dans cet esprit qu’il continue à être le maire de Bordeaux jusqu’en 1944. Durant cette période, il ne contestera, à aucun moment, ni les rafles de juifs, ni les fusillades, établissant par ailleurs une politique culturelle très orientée, avec notamment l’accueil de l’exposition pour le moins antisémite « les Juifs et la France ».

L’oubli pour la pacification des mémoires
C’est son ambition encore qui, dès 1948, année même de son jugement, certes clément, par la Haute Cour de Justice, pousse Marquet à demander, en vain, son amnistie pour pouvoir se relancer en politique. Il meurt en 1955 à l’issue d’un meeting politique, auxquels participaient près de 10 000 personnes, et alors même qu’il n’y avait pas d’enjeu électoral proche. C’est dire qu’il avait encore de nombreux soutiens à Bordeaux et que sa mort, et son oubli, devaient grandement « faciliter la pacification des mémoires » d’après guerre. Grâce à ce documentaire, riche en documents d’époque et à de nombreux témoignages et analyses, le temps est désormais venu de ranimer l’histoire d’Adrien Marquet dans la grande Histoire de France et de Bordeaux.

Solène Méric

Ce film a grandement été inspiré par le livre « Adrien Marquet les dérives d’une ambition, Bordeaux, Paris, Vichy (1924-1955) » de Hubert Bonin, Bernard Lachaise, et Françoise Taliano-des-Garets. Editions Confluences

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