Législatives : Les Béarnais conjuguent Bayrou au passé


Thomas Faivre-Duboz

Législatives : Les Béarnais conjuguent Bayrou au passé

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/06/2012 PAR Olivier Darrioumerle

« Comment pouvait on imaginer ce résultat ! », s’exclame Marie-Pierre Cabanne, directrice de campagne de la candidate socialiste, menacée début mai de se voir retirer sa candidature par le Parti socialiste. «De nombreux soutiens nationaux se sont exprimés très clairement pour le maintien de ma candidature, dont la première secrétaire du PS, Martine Aubry», précise-t-elle avant d’insister sur l’importance de ses soutiens locaux. « C’est le collectif qui m’a porté », ajoute-t-elle. C’est bien connu, les militants locaux détestent voir leur choix discrédité par les cadres parisiens du Parti. Aujourd’hui ils se réjouissent du travail accompli pour :« dimanche prochain, transformer l’essai », selon les mots de leur candidate.

Les militants ont réuni les conditions pour battre Bayrou au second tour. « Une victoire historique » qu’ils doivent à un travail de proximité. « Depuis janvier nous sommes sur le terrain, raconte l’un d’eux, on connaît la circonscription de bas en haut. » Une circonscription péri-urbaine qui compte beaucoup de nouveaux arrivants primo-accédant, poussés en périphérie par le prix élevé du foncier à Pau.« Ce sont souvent de jeunes ménages impliqués dans le milieu associatif et pas forcément béarnais…, explique la directrice de campagne de la candidate socialiste, Bayrou n’était pas dans ces réseaux. La seule fois qu’il est venu à « Festiva » c’était avec la télévision, ça a fait mauvais effet… »

« Le prix de l’indécision  »

Le vote de François Bayrou au deuxième tour des élections présidentielles n’a certainement pas joué en sa faveur. Il reconnaît lui-même son erreur : « C’est très clair, une grosse partie de mon électorat n’a pas compris ma décision de voter François Hollande. Ils ont clairement été meurtris et blessés par le choix de ce soutien. Il est vrai que c’est exigent et difficile de faire le choix de tendre la main vers la réconciliation. Mais ce n’est pas parce que c’est difficile qu’il faut renoncer à ce qu’on croit être juste. »

Pour sa concurrente socialiste Bayrou paye le prix de l’indécision. « Les électeurs ont manqué de clarté. Ils ne veulent pas d’un homme qui n’est ni de droite, ni de gauche. » De son côté, Eric Saubatte, candidat UMP qualifié à la triangulaire du second tour, se positionne contre les deux candidats qui ont voté Hollande aux présidentielles : «J’ai voté Sarkozy et je représente maintenant la seule véritable alternative d’opposition à la politique socialiste.»

Eric Saubatte affirme ne pas avoir voulu le scalp de Bayrou, mais il reconnaît bien volontiers vouloir récupérer sa peau. « Je vais me maintenir au second tour et ce n’est pas un règlement de compte. Mais Bayrou a trahi les valeurs de la Droite et il est temps de passer le relais. C’est une page qui se tourne et je suis fier d’incarner les valeurs de la démocratie chrétienne. »  

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