Le résultat conforme au national qualifie Emmanuel Macron


La prime au sortant sera-t-elle aussi de la partie en Haute-Vienne? Retrouvez sur Aqui.fr les résultats du 1er tour de la présidentielle 2022 dans le département.

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Publication PUBLIÉ LE 10/04/2022 PAR Corinne Merigaud

En Haute-Vienne, 263 742 électeurs étaient appelés à exprimer leur choix dans 377 bureaux de vote. Le taux de participation a atteint 78,81 % soit un taux d’abstention de 21,19 % en hausse de deux points (19,01 %) par rapport au premier tour de 2017 . Comme au premier tour de 2017, le président sortant arrive en tête en Haute-Vienne avec 27,03 %, suivi de Marine Le Pen avec 22 ,39 % et de Jean-Luc Mélenchon avec 21,51 %. A l’issue du premier tour de la présidentielle de 2017, les électeurs avaient placé en tête Emmanuel Macron (26,67%), suivi de Jean-Luc Mélenchon (22,33%) et Marine Le Pen (18,2%). Les deux qualifiés retrouvent quasiment leurs résultats du 1er tour de 2017.

A Limoges, le choix des électeurs est différent par rapport au résultat du département. Si Emmanuel Macron est arrivé en tête avec 29,12 %, il est suivi de Jean-Luc Mélenchon avec 26,07 % et de Marine Le Pen avec 17,08 %. Le score du Président de la République est quasiment le même qu’au premier tour de la présidentielle de 2017 où il avait obtenu 29,10 % des suffrages exprimés, suivi de Jean-Luc Mélenchon avec 22,94 % et de Marine Le Pen avec 16,27 %. L’abstention est de 25,43 % au soir du 10 avril, en hausse de 2 points par rapport au premier tour de 2017 avec 23,42 %.

A la sous-préfecture de Bellac, Emmanuel Macron se positionne en tête avec 26,42 % des suffrages exprimés, suivi de Marine Le Pen avec 24,91 % et de Jean-Luc Mélenchon 18,11 % soit seulement 28 voix d’écart entre les deux premiers. Le taux d’abstention est en forte hausse, 27,24 % des Bellachons sont restés chez eux contre 20,33 % en 2017. Au premier tour de 2017, si Emmanuel Macron était en tête, Marine Le Pen avait fini troisième derrière Jean-Luc Mélenchon.

A la sous-préfecture de Rochechouart, c’est Marine Le Pen qui vire en tête avec 27,02 % des suffrages exprimés, suivie de Emmanuel Macron avec 25,95 % et de Jean-Luc Mélenchon avec 17,15 %. L’écart est cependant très faible entre les deux premiers puisque seulement 22 voix les séparent. L’abstention est de 22,29 % en hausse de près 4 points par rapport au premier tour de 2017 (18,46%). Emmanuel Macron était arrivé en tête (23,79%), suivi de Jean-luc Mélenchon (22,79%) et Marine le Pen (21,28%)

 Des élus inquiets par la poussée de l’extrême droite

Terre historiquement ancrée à gauche, les habitants de la Haute-Vienne ont relégué le parti socialiste en neuvième position avec seulement 2,79 %. Au premier tour de 2017, Benoît Hamon s’était classé cinquième avec un score de 7,74 %. La poursuite de cette dégringolade appelle sans doute une réaction des cadres du parti. Pour Jean-Claude Leblois, président socialiste du Conseil départemental, le résultat de ce soir est « le résultat d’un mandat qui, pendant cinq ans, aura fracturé, opposé les uns aux autres. » Il pointe, dans la défaite de la candidate du PS, le trop grand nombre de candidatures à gauche. « La gauche paye ce soir une désunion. Malgré tous les efforts, toutes les ouvertures possibles faites par notre candidate Anne Hidalgo, cette union n’a pas eu lieu . » Pour le deuxième tour, il « appelle à faire barrage à Marine Le Pen. En tant qu’élu de la Haute-Vienne, terre qui a connu la douleur d’Oradour-sur-Glane, j’alerte sur le danger que représente toujours cette candidate. »

Quant au député LREM Pierre Venteau, élu sur une circonscription rurale, il a regardé de près les scores de la ruralité. « De nombreuses communes rurales ont mis souvent en tête l’extrême droite, c’est un signal assez fort pour le national pour le deuxième tour. Il faut qu’on arrive à mieux parler à ces territoires qui n’ont pas été abandonnés mais leur ressentiment n’est pas celui-ci. C’est un petit point d’inquiétude. » Quant aux suffrages en faveur de son parti, il estime que « On voit la solidité du socle du Président de la République dans les urnes, c’est plus vrai dans la métropole limougeaude et les grandes villes du département que dans les territoires ruraux. Au global, cela donne quelque chose de très solide pour le second tour et les autres échéances à venir. » Il est surpris du score très bas du parti socialiste qui fait de bons résultats aux élections locales. « Je reste très étonné de cet écart entre les échéances locales et nationales avec un taux de participation qui est excellent. » Il se projette enfin au second tour et se demande « comment faire nation en quinze jours pour battre l’extrême droite. »

Pour Guillaume Guérin, secrétaire général adjoint des Républicains et président de Limoges Métropole, le résultat était joué d’avance. « Il y a eu pour nous un problème d’incarnation dans cette campagne et on a surtout payé l’absence complète de campagne. La guerre en Ukraine a tué les enjeux de cette élection. Le président sortant a anéanti la gauche de gouvernement et il cherche aujourd’hui à anéantir la droite parlementaire pour jouer le duel face aux extrêmes. Je trouve ce jeu cynique et dangereux. » Une position qui l’inquiète particulièrement à la veille du deuxième tour. « Macron n’a pas vraiment de réservoir de voix, sans doute un peu à gauche et dans l’abstention, mais le match s’annonce extrêmement serré.»

Militant de l’Union Populaire, Stéphane Lajaumont veut continuer le combat sur les deux fronts. « Le résultat est au-delà de ce qu’on espérait voilà quinze jours, même si au niveau national on espérait être en deuxième position. Les électeurs vont devoir choisir entre l’extrême droite et l’extrême libéralisme. Il ne doit pas y avoir une seule voix de gauche qui aille à Marine Le Pen. Quant à aller sur Macron… Il a détruit le code du travail, les gilets jaunes, les services publics, on ne peut pas demander aux gens sur lesquels il a tapé pendant cinq ans de voter pour lui. S’il veut aller chercher des gens de gauche, il faut qu’il renonce à certains aspects de son programme. »


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