Lors de sa visite sur la rive droite, Fadela Amara a assuré que l’Etat co-financera aux côtés de Coligny, Aquitanis, la Cub et la Mairie, les premiers travaux de requalification de la Benauge. Il s’agit notamment de construire environ 80 logements sociaux et de réaménager des espaces publics mitoyens.
Bordeaux, candidate au programme national de rénovation des quartiers anciens dégradés
Aussitôt, Alain Juppé a annoncé, de son côté, le lancement de la concertation avec les habitants sur ce projet. Cela sera effectif d’ici les prochaines semaines. Par ailleurs, le maire de Bordeaux a confirmé que la ville serait candidate au programme national de rénovation des quartiers anciens dégradés lancé (PNRQAD) par l’État avec la participation de l’ANAH ( Agence nationale d’amélioration de l’habitat) et de l’ANRU. Pour rappel, ce programme allie restauration du patrimoine et maîtrise des dépenses énergétiques, au bénéfice des familles les plus modestes.
Le principe de la parité des financements de la rénovation urbaine remis en cause par l’Etat
Ceci étant, ces journées d’échanges des acteurs de la rénovation urbaine ont démontré que l’avenir n’était pas aussi rose. Jean-Luc Berho, vice-président de l’Union économique et sociale pour l’économie du logement (Uesl, fédération des organismes du 1% Logement), par exemple, a rappelé que le gouvernement a « cassé » le principe de la parité des financements sur lequel reposait le programme de renouvellement urbain. Auparavant, quand l’organisme 1% mettait un euro, l’Etat mettait un euro. Maintenant, et ce pendant trois ans, les organismes 1% vont se substituer à l’Etat et assumer la totalité du financement de l’Anru. Ce qui n’est pas sans conséquences. D’ici 2018, il manquerait 8 milliards d’euros…
Nicolas César