Le Fipa de Biarritz véritable révélateur de la création audiovisuelle


F.D.

Le Fipa de Biarritz véritable révélateur de la création audiovisuelle

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 16/01/2018 PAR Felix Dufour

« Il est parti sans claquement de porte, ni haussement de voix. Il ne pouvait continuer à assurer son engagement au Fipa étant très pris par l’accompagnement de son dernier livre ». C’est ainsi que la nouvelle présidente du Festival de la création audiovisuelle internationale de Biarritz et documentariste, Anne Georget pour cette XXXIe édition, a expliqué l’absence de Didier Decoin, qui en était le président depuis 2012. En effet, l’écrivain et secrétaire général du Prix Goncourt  « accompagne » la promotion de son dernier livre sur « Le bureau des étangs et des Jardins ». Il faut en convenir, ses discours  si finement ciselés et de grande culture manqueront cette année à Biarritz
Anne Georget, qui se consacre au film documentaire a déjà été membre du jury du Fipa en 2006 et est aussi présidente de la Société civile des auteurs multimédia (SCAM) fondée par… l’écrivain et scénariste Didier Decoin.
Et, c’est accompagnée du délégué général du festival François Sauvagnargues, qu’Annie Georget a dévoilé l’abondant contenu de ce Fipa qui aura lieu du 23 au 28 janvier et sera parrainé lors de la soirée d’ouverture par la chanteuse, pianiste, et compositrice de musiques de films Emilie Loizeau.
Plus que jamais, le Fipa affirme son positionnement, comme le revendiquent les deux organisateurs: montrer la diversité et la transversalité de la création audiovisuelle internationale axée sur la fiction, les documentaires et les nouvelles écritures en donnant à voir un véritable panorama mondial de la création audiovisuel.
« Biarritz est le seul festival qui mélange fiction et documentaires, il n’y en a pas d’autres en France et en Europe soulignait pour sa part le délégué général Sauvagnargue qui y entame sa sixième année. Festival qui fait aussi la passerelle entre le monde la jeune création et les professionnels. Qui mélange aussi les nouvelles technologies, les nouveaux usages avec les expressions plus classiques. Cette année, c’est une édition qui va présenter 120 films, une édition un peu plus réduite. « On s’est dit qu’il fallait donner au public l’occasion de voir deux fois les fims ». 20 000 spectateurs se pressent dans les cinq lieux de  projections occasionnant parfois des embouteillages…
Cette année, 100 films seront en compétition dans les catégories suivantes: Fiction, Série, documentaire national, documentaire international, musique et spectacle, Jeune création et Prix du public.

« Dans ce festival, il y  a une composante festive qui m’est très chère, poursuivait Annie Georget, les créateurs sont heureux de se retrouver. Certes, il y a compétition mais Il y a une saine émulation, on échange des expériences, selon les pays insiste la nouvelle présidente. La télévision  est très importante aussi dans la rencontre avec le public. Elle nous sort de tous les enfermements, les algorithmes. Mais l’inconvénient de la télévision, pour nous les auteurs, c’est qu’il nous est plus difficile de rencontrer le public physiquement. Le festival c’est aussi le moment de le rencontrer enfin. »
Cette année, les projections ne commenceront pas avec l’ouverture officielle du soir mais par un documentaire dans l’après-midi autour…du chant basque.
À propos de documentaires, Biarritz va s’offrir une belle avant-première avec la diffusion intégrale des treize épisodes de la série « The staircase » de Jean-Xavier de Lestrade. Elle permet d’explorer les dessous d’une enquête aux Etats Unis. Canal + en avait diffusé le début en 2004. Or un rebondissement a invité le réalisateur à en tourner trois autres épisodes.

Un focus Pays sur la création en Israël
Après l’Australie, le Brésil l’Espagne et le Canada, le focus Pays sera consacré à Israël. C’est d’ailleurs « Fauda », la saison 2 d’une série israélienne créée par Iva Issacharoff et LOr Raz  qui assurera le film d’ouverture. Le conflit  israélo-palestinien est au cœur de cette saison 2.  Les organisateurs ont voulu faire découvrir et valoriser les contenus et les talents israéliens. Ce pays présente un savoir-faire remarquable, un modèle de production singulier et une approche artistique stimulante.
Un des charmes  est aussi sa démultiplication:
Fipa Industry.- Ce sont trente événements regroupés en trois journées professionelles pratiques et thématiques permettant d’anticiper les évolutions structurelles économiques et technologiques.
Smart Fipa.-Vitrine internationale de la création digitale et laboratoire des tendances créatives. Il propose une exposition interactive et un Hackaton en partenariat avec l’INA et la Région Nouvelle Aquitaine.
Fipa Campus.– Il accompagne près de 2000 scolaires et 600 étudiants et professeur dans leur approche de l’audiovisuel. Cette année le FIPA ouvre une section compétition spécifique qui sera couronnée d’un Prix du public.

En outre, deux rencontres seront organisées pour le public, le samedi 27 janvier à 14h30 salle des Ambassadeurs avec la comédienne et chanteuse Elsa Lunghini qui a commencé sa carrière dans le film « Garde à vue ». Elle viendra évoquer sa carrière et son rôle dans la fiction « Parole contre Parole », de Didier Bivel présenté cette année.
Deuxième rencontre enfin avec Marie Druker, journaliste, documentariste et productrice. L’animatrice de télévision présente au Fipa un documentaire sur les enfants surdoués, « Le courage de grandir ». Elle débattra avec le public de l’enfance et de l’école ce même jour à 16 heures, salle des ambassadeurs du casino.

Enfin, si la présidente de France Télévision Delphine Ernotte participera aux Journées professionelles, en revanche la ministre de la Culture Françoise Nyssen ne figure pas à ce jour sur la grille des programmes.


Le détail des films projetés et en compétitiion et leurs horaires; les animations, les expositions,  conférences et soirées: à consulter sur le site: www.fipa.tv

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles