« Les arbres se taisent » de Francine Burlaud, remportent le Prix Littéraire d’Aquitaine 2008


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« Les arbres se taisent » de Francine Burlaud, remportent le Prix Littéraire d'Aquitaine 2008

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 21/11/2008 PAR Piotr Czarzasty

La sélection s’est faite à partir d’une vingtaine de textes publiés dans les deux dernières années (celle en cours et la précédente). Parmi eux, trois ont été finalement choisis pour une ultime étape de délibérations. En dehors donc du vainqueur, ce furent les romans de Benjamin Hoffman « Le monde est beau, on peut y voyager » des Editions Bastingage et « La glycine d’Hasparren » d’Elise Harrer des Editions Atlantica. La lauréate recevra à cette occasion un chèque de 1500€, qui lui sera remis des mains du président du Conseil régional d’Aquitaine, Alain Rousset en janvier prochain. Le prix accorde, enfin, le privilège de faire partie du jury de la prochaine édition.

Plaisir de lire, beauté de style, thème
«On a admiré ce roman par sa qualité littéraire, le brio de l’écriture et sa structure qui le rend très agréable à lire.» affirme Chantal Detcherry, présidente du jury et lauréate en 2005 pour «Riches Heures». L’ouvrage n’a pu manquer bien entendu de références à l’Aquitaine. «C’est une des conditions et le roman évoque effectivement différents lieux, notamment l’Aquitaine, mais les éléments les plus importants relevaient de la qualité du récit.» Ainsi le plaisir de la lecture, la beauté du style et le thème furent ces éléments qui ont visiblement séduit le jury. «J’ai voulu raconter une histoire de telle manière qu’on veuille tourner les pages.» explique pour sa part Francine Burlaud. Bien que reconnaissante, l’auteur avoue cependant «ne s’y être pas tellement attendue», d’autant plus qu’elle affirme être loin de se lancer dans une nouvelle aventure romancière.

Francine burlaudEtre lauréat, un handicap ?
«Mon écriture était celle d’une innocence jouissive du premier roman…» raconte Francine Burlaud en ajoutant cependant : «…mais le prix est maintenant pour moi plus une angoisse, une pression, qu’un élan pour continuer.» Ce sentiment devient paradoxalement renforcé par un certain «handicap» du métier d’enseignant en lettres. «D’un côté c’est une aide, puisque je crois que si l’on n’a pas lu, on ne peut pas écrire ; mais c’est de même un handicap à cause des hautes idées que l’on se fait de la littérature…» explique l’auteur. «… Quand on pense à se mettre à côté d’écrivains qu’on estime, de ces génies de la plume, on ressent tout simplement la honte de vouloir écrire après eux.»

L’oeuvre n’est rien sans son public
Selon Jean Suhas, président de Savoir-Faire d’Aquitaine, là n’est pas la question. «Ce qui représente la vraie valeur d’un ouvrage c’est cette osmose nécessaire qui doit naître dans le rapport entre l’auteur et son lecteur.» C’est donc seulement en la révélant au public, que l’oeuvre gagne un intérêt quelconque. «Les roses, si on les enferme dans une pièce sans lumière, quelle couleur auront-elles ? Vous ne le saurez jamais puisque vous ne les avez jamais vues. C’est pareil pour une oeuvre littéraire.» constate M. Suhas. Etablir donc ce lien d’osmose entre l’oeuvre et son public, l’artisan et ses clients. Telle est la démarche de Savoir-Faire Aquitaine dans une volonté de « faire croiser » les chemins des différentes cultures, traditions et savoir-faires qui représentent l’identité de la Région.

Aquitaine – la recherche d’une identité
C’est précisément cette quête d’identité de l’Aquitaine qui fut à l’origine de la création de l’association, soutenue par le Conseil régional. «On a voulu savoir ce qu’il peut y avoir de commun, par exemple, entre un mec du Périgord et du Pays basque.» explique M. Suhas. «On voit bien que l’Aquitaine est une région ou cohabitent de différentes langues, cultures, histoires et religions, donc comment trouver une identité à un ensemble si hétérogène finalement.» Il est cependant évident qu’il doit y avoir quelque chose que les Aquitains partagent de sorte qu’on les distingue aujourd’hui des habitants des Bouches du Rhône ou des Bretons.

De la garbure au rugby

Les arbres se taisent -Francine Burlaud
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«Tenez par exemple, la garbure, c’est une soupe dont la recette demeure source de bagarres sans nom.» dit M. Suhas. «Les Landais la feront avec des choux, les Basques sans ; on voit aussi qu’on a écrit des choses sur la garbure, cinq pages lui sont consacrées dans les mémoires de voyages d’Alexandre Dumas.» On ne peut oublier la tradition du ballon ovale. «Je me rappelle encore ma grand-mère qui me lavait mon maillot lorsque je revenais de l’entrainement.» raconte M. Suhas. «A un moment donné elle le regarde et me dit : « T’as pas beaucoup plaqué aujourd’hui. » C’est aussi ça le Sud-Ouest.»

Pas « une » mais « des » identités
L’objectif serait donc de pouvoir croiser ces savoir-faires différents. «Il n’y a pas d’identité aquitaine, il y a des identités.» constate M. Suhas. «Elles ont toutes des significations et raisonnances différentes selon l’angle que l’on adopte, qu’il soit littéraire, musical, gastronomique, géographique etc.» Le «mariage» de ce panorama d’identités s’exprime par l’organisation de rencontres, évènements, publications qui mettent la habitants de la région plus en commun.

Piotr Czarzasty

Savoir Faire d’Aquitaine
37, Rue Gén de Larminat, Bordeaux
05 56 93 58 66
www.savoir-faire-aquitaine.com


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