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PUBLIÉ LE 10/07/2023 PAR Léo MarchandonLa cybersécurité, un “enjeu de sécurité nationale” selon Vincent Strubel, le directeur général de l’ANSSI (agence nationale de la sécurité des système d’informations). “Les attaques informatiques massives, nos amis Ukrainiens en ont fait l’expérience, il faut se préparer”, explique-t-il, mentionnant également les Jeux Olympiques de 2024. “Plus que jamais, la cybersécurité est un grand défi de notre époque, un défi qui n’est pas nouveau mais qui s’est renouvelé au cours des 2/3 dernières années”.
De plus en plus, ce ne sont plus seulement les infrastructures sensibles ou les grands groupes qui sont victimes d’attaques. “Le crime organisé s’est emparé de la cybercriminalité. Il ne cible personne en particulier, mais touche tout le monde : collectivités, établissement de santé, universités, PME.”
Réunir l’écosystème
C’est sur ce terrain là que ce centre fraîchement sorti de terre doit intervenir. “On va pas traiter une PME comme on traite un grand groupe ou une entreprise sensible”, pointe le Vincent Strubel, assurant qu’il s’agit là d’une priorité fixée par le Président et la Première ministre. “Déployer la cyber dans tous le territoire, ce n’est pas une agence parisienne qui va le faire. On croit à une logique régionale et des CSIRT de proximité qui connaissent le maillage, et non des obscures agences parisiennes”.
Le centre accueillera également, en anticipation de la stratégie nationale, le premier CSIRT opérationnel de France, mobilisant la Région, l’ANSSI et les forces de l’ordre. “Computer Security Incident Response Team”, ou Centre de Réponse à Incident de Cybersécurité en français, ils visent à identifier et déployer les services de réponses en cas d’incident informatique.
Ce centre permettra également de créer une émulation autour de la thématique dans la région. “On a besoin d’une biodiversité d’acteurs pour avoir un écosystème fertile” explique Michel Van Den Berghe, Président du Campus de Cybersécurité National, à Paris.
Précurseur en la matière
Le centre vise à rassembler tout une galaxie d’acteurs autour de la cybersécurité pour favoriser la diffusion de retours d’expérience et des bonnes pratiques. “Pour nous, la Nouvelle-Aquitaine est un laboratoire a ciel ouvert car précurseur en la matière”, pointe Vincent Strubel. Au tour d’Alain Rousset de proposer, sur le ton de la boutade, de “faire de ce campus néo-aquitain le campus national”.
Le projet compte déjà 100 adhérents, qui s’engagent également à participer à hauteur de 1% de leur effectif dans le développement l’amélioration d’une vingtaine de projets collaboratifs, soit 2 jours par an par employé. En plus du campus qui s’attache à partager sur l’ensemble du territoire la culture et les savoir-faire de la cybersécurité néo-aquitaine, des relais territoriaux se constituent à Pau, Mont-de-Marsan et Niort pour diffuser la stratégie régionale, ses contenus pédagogiques et relayer vers des missions de prévention, de formation, d’alerte et de diagnostics.
