La corrida conforme à la constitution


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La corrida conforme à la constitution

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/09/2012 PAR Olivier Darrioumerle

L’association Droits des animaux (DDA) et le CRAC Europe avaient porté plainte devant le tribunal administratif pour demander le retrait de la corrida du patrimoine immatériel de la France. La plainte a conduit à l’examen d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur la tauromachie par les sages du Palais Royal. Les associations animalistes contestaient la constitutionnalité de l’alinéa 7 de l’article 521-1 du Code pénal au motif qu’il serait contraire au principe d’« égalité des citoyens devant la Loi». Luce Lapin, porte-parole de l’association strasbourgeoise radicalement anticorrida (CRAC), prétendait un brin malicieuse lors d’un entretien téléphonique, qu’il y avait rupture de l’égalité des citoyens devant la loi à partir du moment où certaines régions avaient droit à un traitement différent. « Pourquoi une ville du nord de la France n’aurait-elle pas le droit d’organiser des corridas ?», interrogeait elle.

L’alinéa en question fait de la corrida et du combat de coq,  » lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée « ,  une exception à l’article du code pénal qui punit de deux ans d’emprisonnement et 30000 euros d’amende  » les sévices graves et les actes de cruauté envers les animaux « . Le Conseil constitutionnel a jugé que le critère de « tradition locale ininterrompue » est «précis, objectif et rationnel (…) Ces pratiques traditionnelles ainsi autorisées ne portent pas atteinte à des droits constitutionnels protégés », ont estimé les Sages du Palais Royal ajoutant que « l’animal ne bénéficie pas d’un droit absolu » et « peut être chassé ou élevé pour la consommation ». Seul le législateur peut changer la loi.

Le directeur des arènes de Nîmes et ancien matador, Simon Casa, s’est réjoui de la décision du Conseil constitutionnel une semaine après le triomphe historique du prodige José Tomàs dans l’amphithéâtre romain du Gard, applaudi par nombre d’intellectuels comme le Prix Nobel de littérature 2010 Mario Vargas Llosa, habitué des arènes de Nîmes. « La corrida, c’est un art » a-t-il déclaré, faisant référence à l’écrivain américain Ernest Hemingway, grand aficionado devant l’éternel. « Tous ces gens-là ne sont pas des imbéciles », a ajouté M. Casas. Pour lui, « les anticorrida mènent un combat stérile, ils ne savent pas de quoi ils parlent ». Pour autant, les associations animalistes n’ont pas dit leur dernier mot. « Cette décision, plus politique que juridique, n’est cependant qu’une étape dans la lutte contre la corrida, qui ne cessera que lorsque la compassion l’aura emporté sur la cruauté, a déclaré Jean-Pierre Garrigues, président du CRAC, avant de conclure, notre procédure auprès du tribunal administratif de Paris reprend dès aujourd’hui. »

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