La Ciutat : la projet de la Cité de la culture béarnaise


Composée de 5 bâtiments dans le quartier du Hédas, à Pau, la Ciutat, projet lancé il y a plus de 2 ans, va pouvoir se lancer avant la fin de l'année

Le futur bâtiment ''Arcuelhem!'' de la Ciutat, place Récaborde au coeur de PauAqui.fr

Le futur bâtiment ''Arcuelhem!'' de la Ciutat, place Récaborde au coeur de Pau

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 19/05/2021 PAR Solène MÉRIC

Place Récarborde, au cœur du vieux quartier palois du Hédas, François Bayrou n’est pas peu fier de présenter l’avancement du chantier de la Ciutat : « L’initiative est absolument unique. Il n’y a aucun précédent de cet ordre ! ». Et pour cause, la Ciutat, c’est la création d’un véritable quartier dédié à la valorisation, à la promotion et au développement de la culture béarnaise. Une « Cité créative de la culture béarnaise », constituée de 5 bâtiments sur le site du Hédas et d’un sixième sur le site de l’ancien lycée Saint-Vincent-de-Paul (quartier des Halles), qui accueillera dès septembre le collège béarnais et la calendreta de Pau.

C’est une quarantaine de structures phare de la langue et de la culture occitane et béarnaise qui viendront à compter du dernier trimestre 2021 s’installer au cœur de la ville basse de Pau. Un véritable village autour de la place Récaborde, permettant de « rassembler toutes les sensibilités traditionnelles et contemporaines » de la langue et de la culture béarnaise. Mais pour autant pas d’entre soi ici :si le projet « est un signal de la vigueur de cette culture », selon François Bayrou, la volonté est aussi bien sûr, non seulement à la coopération entre les différents acteurs impliqués mais à l’ouverture vers le public qu’il soit initié ou non à cette langue et culture.

Coopération et ouverture
La coopération d’ailleurs se concrétise d’ores et déjà depuis plus de 2 ans, avec la création d’une association de préfiguration de la Ciutat qui rassemble les partenaires de ce projet global. Parmi eux des structures associatives régionales ou interrégionales telles que le Centre de Formation Professionnel en Occitan de Nouvelle-Aquitaine, des associations béarnaises ou paloises à l’image de l’Ostau Bearnés ou de la fédération départementale des Calendretas. On y trouve aussi des associations événementielles à l’image d’Accents du Sud ou du Carnaval pantalonada, ainsi que quelques entreprises et structures artistiques. Membre aussi de la Cituat, l’Etablissement Public de Coopération Culturelle Cirdoc-Institut occitan de cultura.
Au sein de cette Ciutat, chaque partenaire du projet pourra développer ses propres actions et animations mais place sera faite aussi pour un programme d’activité transversal et commun explique par le directeur de la structure Vincens Javaloyes. Au menu notamment, une saison culturelle et d’animations annuelle, le développement et la gestion d’espaces de coworking et de salles de réceptions ou encore la constitution d’un pôle de compétences, de ressources et d’ingénierie au service des membres et des collectivités.
Mais l’idée étant aussi bien sûr d’ouvrir et de partager cette culture et cette langue au plus grand nombre, chacun des 5 bâtiments en cours de rénovation autour de la place Récaborde, aura outre la vocation d’abriter les structures résidentes, celle d’accueillir du public. Cinq bâtiments nommés, tels des totems, au regard de leur mission.

Cerquem, Aprenem, Creem
Le premier d’entre eux baptisé « Arculhem ! » (Accueillons !) tiendra lieu d’accueil de la Cituat, mais aussi de café-bar et libraire-boutique. Le deuxième bâtiment « Cerquem ! »  (Cherchons !) accueillera un restaurant, une salle de réception et un centre de ressources en ethnologie. Viendra ensuite la ludothèque, également centre de ressource et espace polyvalent, nommée « Aprenem ! » (Apprenons !), puis « Creem ! » (Créons !) abritant un centre d’interprétation, des ateliers de pratique culturelle, et les espaces de coworking .Enfin, dernier bâtiment de la Cituat sur cette place du Hédas, un second centre d’interprétation envisagé cette fois comme « une bulle numérique et audiovisuelle d’immersion dans le patrimoine pyrénéen ». Si ce dernier bâtiment n’est pas encore officiellement nommé, François Bayrou proposait lors de cette visite de chantier de le baptiser « Comprenem ! » (Comprenons !)…

« Au total une trentaine d’emplois pré-existants vont venir s’installer ici, et une dizaine d’emplois vont être créés », précise Vincens Javaloyes qui ajoute que la structure juridique définitive (et non plus « de préfiguration ») de la Ciutat sera quant à elle opérationnelle d’ici la fin de l’année. Quant aux bâtiments en eux-même, les ouvertures progressives se feront à compter d’octobre 2021 à l’exception du bâtiment « Transmetem ! » (Transmettons) situé sur le site de l’ancien lycée de Saint-Vincent de Paul qui accueillera ses premiers habitants de la formation professionnelle et des calendreta dès juillet, et ses premiers élèves en septembre. « Nous sommes submergés par les demandes » avertit déjà Jaquèish Roth, Président de la Ciutat.

 » Penser l’universel à partir d’ici « 
A l’issue de cette visite de chantier, l’homme est enthousiasmé par l’avancée du projet et toutes ses belles perspectives fédératrices autour de la langue et de l’identité culturelle en Béarn. D’un point de vue pratique et organisationnel d’abord. « Ca va permettre de mutualiser certaines tâches, et de faciliter la coopération entre toutes ces structures. Dans le monde associatif, on peut parfois ressentir une certaine solitude, la Cituat va faciliter les échanges et le dialogue entre nous, ça va déclencher une dynamique forte,.. ! » s’enthousiasme-t-il.

Quant à l’attrait du public, il en est persuadé, ce projet « s’inscrit comme une des réponses aux questions que les gens se posent en ce moment : la culture est un produit local aussi. C’est un point d’accroche à partir duquel on a fait l’histoire. Il n’y a pas que depuis Paris que l’on fait l’histoire, et ça, ça arrive à la conscience des gens. Notre culture est un socle, c’est comme ça qu’on la conçoit et c’est comme ça qu’on la sauvera. »

Un projet pour « penser l’universel à partir d’ici », selon Jaquèish Roth, au coût total de 4 M€ porté à parité par l’Etat, la Région, le Département des Pyrénées-Atlantiques et la Communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées.

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