L’éternité de l’instant flamenco au Musée Despiau-Wlérick de Mont-de-Marsan


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L'éternité de l'instant flamenco au Musée Despiau-Wlérick de Mont-de-Marsan

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/07/2014 PAR Solène MÉRIC

Un moment suspendu à la brièveté d’un instant. Une parenthèse en portraits sur la fulgurance vive du flamenco et la profondeur des sentiments qu’il provoque chez l’artiste qui le convoque. David Lagos, Esperanza Fernandez, Agujetas, La Macanita, Alfredo Lagos, La Paquera de Jerez… Les nombreux artistes photographiés par Miguel Angel Gonzales et dont il a sélectionné les portraits pour l’exposition montoise, souffrent et hurlent, le plus souvent de rage ou de désespoir. Leur corps est tendus, leurs mains sont ouvertes ou leur poing fermé. On ne sait s’ils supplient ou menacent le ciel, à moins que ce ne soit les deux.
Ainsi immortalisés, ce ne sont plus les artistes qui portent le flamenco, mais le temps d’un instant, d’un cliché, c’est bien le flamenco, cet art qui vient de l’intérieur, qui les porte. Il les porte, les transfigure et souvent ici les défigure dans une transe qui ne permet pas le faux-sembant. Une dramaturgie de l’instant et du dépassement de soi renforcée par la profondeur du noir qui les entoure, et la lumière qui les éclaire. Une lumière blanche et pur dont la source parfois, semble venir de l’artiste lui même. De là à y voir une matérialisation du «duende», ce fameux Graal émotionnel provoqué par le Flamenco… il n’y a qu’un pas que beaucoup franchissent.

Instinct, émotion et tension flamenca

Un rouleau déroulé à partir desquels travaille Marc Dubos pour ses

Après avoir été bien secoué par l’intensité noire et blanche de la première exposition, la seconde salle remet un peu de couleur et surtout du rythme et du souffle dans la vie du visiteur. Pourtant là aussi c’est bien l’instantanéité du flamenco que Marc Dubos fixe sur papiers. Mais une instantanéité multiple et successive, comme une succession d’images fait un film en créant du mouvement. Autant de «Dessins pulsions», qui tentent en quelques traits de saisir le mouvement d’une danse flamenca, au fil des émotions ressenties par le dessinateur.
Pour ce faire, il utilise une technique inédite et développée tout exprès pour Arte Flamenco: un rouleau de papier sur lequel il dessine à l’instinct ce que son œil perçoit au fil d’un spectacle. Des dessins très rapides et successifs, comme des photos prises en rafale d’un même mouvement. En fin d’exposition un petit film explique la technique utilisée, l’occasion aussi de percevoir la rapidité d’exécution de l’artiste, et la tension permanente entre son œil, l’émotion ressentie et sa main. Une émotion et une tension somme toute très flamencas!

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