Crise aviaire : l’abattage s’étend en Chalosse, les éleveurs en colère


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Crise aviaire : l'abattage s'étend en Chalosse, les éleveurs en colère

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Publication PUBLIÉ LE 03/02/2017 PAR Julie Ducourau

Xavier et Corinne Potier vont voir d’ici lundi leurs 1.200 canards sains pris dans des camions pour être abattus suite à la découverte d’un foyer à plus de 5 km de là. Ces éleveurs-gaveurs traditionnels de Gamarde-les-Bains s’occupent de leurs canards du premier jour jusqu’à l’abattage, une méthode en autarcie jusque là exclue des euthanasies préventives. « Le gouvernement a reculé sur la gestion au foyer (abattage à 1 km d’un cas pour toutes volailles et 3 km pour les prêts à gaver) et sur le principe de conserver les élevages autarciques : c’est à la demande du Cifog (interprofession des palmipèdes à foie gras) qui représente des industriels et uniquement des industriels ! On est sur autre chose que de la prévention, on veut porter atteinte à la production fermière traditionnelle, ça nous rend furieux », a dit Christophe Mesplède, président du Modef Landes (exploitants familiaux), alors qu’une bonne soixantaine de personnes sont venus dès 8h du matin en soutien à l’exploitation qui devait être vidée, au départ, ce matin.

Gamarde« On sait qu’on ne représente pas grand chose aujourd’hui mais on existe et nous, on fait de la qualité », a expliqué Xavier Potier, fier de sa production gavée au maïs grain entier mais qui craint que les banques ne le suivent pas cette fois.
Ces abattages préventifs sont « un cataclysme économique et psychologique », dénonçait aussi André Lataste, porte-parole de la Confédération paysanne des Landes.
Au Modef, on demande l’arrêt des abattages préventifs et que les canards soient commercialisables dès lors qu’aucun signe clinique de la maladie n’a été détecté. « Nous on fait de la prévention, on lave nos bottes et tout le tralala, relève un éleveur : et quand on voit les camions qui embarquent nos canards sans même être bâché, avec les plumes qui volent au vent sur des dizaines de kilomètres, sans aucune précaution, quelle est la cohérence ? »

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