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PUBLIÉ LE 21/05/2007 PAR Joël AUBERTAlain Juppé en nommant Christian Frémont à la tête de son cabinet a au fond entendu ceux qui lui soufflaient, depuis son retour du Québec, que Bordeaux et l’Aquitaine avaient beaucoup perdu à son départ. Contraint de tenir compte des oppositions nombreuses qui s’étaient exprimées après la présentation deshypothèses de tracés pour le grand contournement de Bordeaux (norre illustration), le maire de la capitale régionale, avec des accents « écolos » mesurait les dégâts provoqués par une concertation mal engagée. Il ne pouvait que penser à la façon dont les choses se seraient passées avec un préfet nommé Frémont. Des élus vraiment mis dans le coup, plutôt qu’informés à la sauvette, une concertation en amont et des visites de terrain: tels auraient été, sans aucun doute, les orientations de l’homme qui se désolait en arrivant à Bordeaux, au début des années 2000, de constater les retards de la région en matière d’infrastructures. Ceux qui l’avaient, dans la tradition républicaine des préfets soucieux de l’intérêt général vu prendre en main, notamment, le dossier de la RN 10, ne tarissaient pas d’éloges sur la capacité de ce préfet amoureux de sa Dordogne natale.
Au moment où l’euphorie règne dans les rangs des écologistes après leur rencontre de ce 21 mai avec Nicolas SarKozy et Alain Juppé,après la confirmation de l’annonce qu’un « Grenelle de l’environnement » se tiendrait bien à l’automne, les adversaires du grand contournement savent que désormais ils auront deux interlocuteurs de poids ouverts mais pas forcément commodes.
Joël Aubert
