Du Béarn au Pays Basque, avant les élections législatives Jean Lassalle et François Maïtia battent la campagne


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Du Béarn au Pays Basque, avant les élections législatives Jean Lassalle et François Maïtia battent la campagne

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 29/05/2012 PAR Olivier Darrioumerle

Il n’est pas inquiet. De sa haute stature, le député emblématique de la vallée d’Aspe, qui brigue un troisème mandat, semble invincible, même s’il a l’air plus nerveux que d’habitude. « Je suis dans une situation précaire, mais j’ai envie de gagner », lance Jean Lassalle qui avoue vivre une campagne très difficile. Dans la 4ème circonscription François Hollande s’est imposé au premier tour avec 29,47%, Nicolas Sarkozy totalisait 21,13% et François Bayrou 17,81%. Le socialiste a obtenu 59,69% au second tour, contre 40,31% à Sarkozy.

Jean Lassalle a toujours réussi à se sortir des situations électorales périlleuses. Ce qui lui a valu d’être surnommé « le Fakir » par François Bayrou. Un ami de longue date qui ne lui a pas facilité les choses en votant Hollande au deuxième tour des élections présidentielles,. « Ça ne lui ressemble, glisse-t-il. François Bayrou est mon ami depuis 40 ans, il aurait dû me parler de sa décision avant d’agir car il m’a mis en difficulté pour les législatives.» François Maïtia espère bien profiter de cette aubaine. « Le Béarn vote à gauche, on le sait bien… » Les votes basques, plutôt à droite, s’orienteront-ils pour le Béarnais de Lourdios-Ichère ? François Maïtia prédit déjà une victoire les 10 et 17 juin prochains.

Jean Lassalle ne croit pas aux sondages qui le donnent perdant, misant sur sa connaissance du territoire et son expérience de député. Pris entre deux feux, le député sortant défend son autonomie. « Je n’ai jamais voté PS et Marc Oxibar, le candidat UMP, prétend que j’ai trahi. Je n’ai jamais trahi personne, dit-il dans une langue française qui roule sur des cailloux. J’ai toujours expliqué mes choix. Je suis un citoyen et un député patriote et je ne vais pas faire de systématisme contre Hollande. Je voterai en fonction de ce que juge bon pour le Pays. »

Les maires du Béarn et du Pays-basque examinent leurs candidats
Pour le candidat socialiste, une communauté de communes doit d’abord être « un espace de solidarité ». Il prend l’exemple des transports scolaires que les communes peuvent mutualiser. Il appelle alors à un nouvel acte de la décentralisation avec une péréquation horizontale entre les territoires riches et les territoires pauvres. « Il faut voir dans la Soule et le Pays-basque certains villages qui ont à peine de quoi entretenir la voirie », se plaint-il. Le candidat socialiste a bien conscience que le monde des collectivités locales n’est pas un monde de gaspillage. Mais les collectivités locales ne sont plus des emprunteurs sûrs pour les banques car la fiscalité a été rassemblée au niveau de l’État. 

Auprès des maires du Pays-basque Jean Lassalle s’adapte. «  Je comprends le basque lorsqu’on dit du mal de moi. » On pourrait voir dans cette formule une pique adressée à François Maïtia, notamment président de l’Office Public de la Langue Basque. Mais plutôt que son adversaire politique le député sortant préfère attaquer la réforme territoriale et particulièrement le développement des intercommunalités chères aux socialistes. Le maire de St Gladie témoigne : « ici on est pas mille six cent. On est obligé de se regrouper avec d’autres communes, mais on ne sait pas avec qui aller… »

Jean Lassalle a la réponse. Les bras tendus, il invite les petites communes à prendre leur destin en main, elles qui, selon lui, ne pourront plus décider de leur politique à l’horizon 2020. « Les dernières élections sont en 2014, après c’est fini, prédit-il. Il y aura un maire et un délégué à l’intercommunalité. Avec cette loi les socialistes vont éteindre vingt cinq mille communes de moins de mille habitants.» Jean Lassalle n’a pas peur de passer pour un député vieille France face à un François Maïtia tenu à la ligne de son Parti.

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