Mini short, collant noir, body échancré et perchée sur des talons estimés, à vue d’oeil, à 15 cm du sol, Izïa est sexy quant elle vient à son public; et déjà terriblement rock’n roll, avec sa guitare et ses cheveux en bataille. Dés la première chanson, elle casse une corde à son instrument, et la pédale de son guitariste est mal branchée. C’est le genre de truc à en agacer plus d’un. Izïa, elle, est ravie « on ne peut pas rêver plus rock’n’roll comme entrée en matière ! » lance-t-elle à la foule qui, bien sûr, approuve.
Ravageuse sur scène
Puis le concert continu et tout ce qu’on a entendu dire sur « Izïa en live » se confirme. Elle danse, elle saute, elle crie, elle se roule par terre, joue avec son micro, ses musiciens, leurs instruments, et bien sûr son public. Une furie. Comme elle, la foule est en délire. Mais pour autant, pas de concession sur la qualité musicale. Sa voix cassée qui promet tant sur l’album, se révèle encore plus ravageuse sur scène. Les trois musiciens qui l’accompagnent eux aussi assurent et suivent la chanteuse dans ses délires. Bref, elle se lâche, et amène le public, âgé de 7 à 77 ans ou presque, avec elle. Ce n’est pas original de l’écrire, d’autres l’ont déjà fait, mais on en oublie que celle qui mène cette salle comble par le bout du nez n’a que 19 ans. A tel point, qu’on est surpris de sa surprise quand elle entend que le public chante certains refrains avec elle, ou qu’elle lâche, les yeux pétillants, un « Oh oui j’adore ! » lorsque quelques briquets viennent éclairés des airs un peu plus calmes. Elle qui a l’air si rodé à l’exercice, ne l’est heureusement pas. Elle reste naturelle et spontanée, libre. Une liberté communicative.
Solène Méric