Interview : Le groupe Stupeflip sera cette semaine au BIG Festival de Biarritz (64), au Grand Souk All V.I.P de Ribérac (24) et au Krakatoa de Mérignac (33) à la rentrée.


Etic System/Stupeflip

Interview : Le groupe Stupeflip sera cette semaine au BIG Festival de Biarritz (64), au Grand Souk All V.I.P de Ribérac (24) et au Krakatoa de Mérignac (33) à la rentrée.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/07/2011 PAR Thomas Guillot

Il n’est jamais facile d’interviewer Stupeflip en festival. D’abord parce que le groupe n’est pas forcément ravi par l’exercice et s’en amuse avec les journalistes, qui eux-mêmes sont surtout là pour les entendre dire des énormités. Du coup, ça fuse dans tous les sens, sans véritable fil directeur, ça rigole franchement et il faut s’accrocher pour arriver à retenir une réponse sincère. Mais s’il y a quelque chose que Stupeflip déteste plus que l’exercice médiatique, c’est bien la scène. Kingju annonce franchement : « Je déteste la scène, moi je le fais parce que le gars qui a investi sur Stupeflip veut qu’on en fasse. C’est pas par envie que je le fais, c’est pour tenir quelques mois de plus. ». Mais il précise « Pour moi ce qui est le plus important c’est le disque ». Car, en dehors de quelques saillies drolatiques sur la vente du dernier disque The Hypnoflip invasion,« Acheter le disque comme ça j’aurai pas à me fader la dame du RSA », c’est quand on parle de musique que Kingju et son compère Cadillac sont les plus prolixes. En éludant la question de l’abandon de la maison de disque , « Je préfère pas parler de business. Quelqu’un a investi sur le crou il y a un an, une sorte de Bernard Tapie, d’aventurier… le genre de mec qui va acheter des saucisses sur un coup de tête », les deux membres de Stupeflip préfèrent parler de l’aspect technique : « C’est la première fois qu’on fait un bon mix dans un gros studio. Le mec qui a mixé ça, il a bossé avec Gainsbourg, Claude François, Karen Cheryl… Il a fait péter les maquettes. C’est juste une histoire de son la musique. »

Hip hop et poisson frais
« Moi je bosse pour Stupeflip, je suis pas Stupeflip. Je me mets dans la peau d’un fan de musique et je me dis « qu’est-ce qu’il aimerait voir ? » et ça il y a peu de gens qui font ça. Je peux avoir de l’ego aussi mais je suis extérieur à ça. » Kingju casse tout d’un coup l’image que les personnes dans la salle essayent de lui faire prendre. Et c’est encore plus flagrant quand il parle de la musique qui l’inspire actuellement : « Le hip hop français, le hip hop américain ! 89-96 ! Après la musique est morte ! Il y a rien en ce moment… Si, il y a Booba en France. Il réinvente la langue française. Alors que, je vais faire dans le cliché, les petits blancs pas de banlieue, il la réinvente pas… La musique vivante en France, c’est le hip hop. Et tous les tourneurs, les distributeurs ils veulent pas en entendre parler. Le précipice il se creuse alors que la force elle est là. ». Joueur, il n’oublie pas non plus son étrange amour pour la variété française : « La lettre à Mylène c’est surtout un hommage à Laurent Boutonnat mais elle l’a largué… Moi j’adore la variété : Goldman qu’on entend dans une brasserie parisienne à six heures du mat, il y a une poésie terrible. La variété ça peut être beau. » Pour conclure, sans véritablement l’expliquer, pressé de rejoindre le public devant Raekwon : « Quand tu donnes du poisson frais sur disque, il reste frais. ». Une morale à méditer.

Propos recueillis par Thomas Guillot

Stupeflip – The Nypnoflip Invasion (Etic System)
Le vendredi 22 juillet au BIG festival, à Biarritz (64)
Le samedi 23 juillet au Grand Souk All V.I.P, à Ribérac (24)
Le mercredi 9 novembre au Krakatoa de Mérignac (33)
Crédit photo :Etic System/Stupeflip

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