IFFCAM : de nouveaux diplômes reconnus pour l’école de formation au cinéma animalier des Deux-Sèvres


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IFFCAM : de nouveaux diplômes reconnus pour l’école de formation au cinéma animalier des Deux-Sèvres

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 23/01/2020 PAR Julien PRIVAT

La Grimaudière sur la commune des Châteliers (dans les Deux-Sèvres), un havre de paix en pleine nature. Idéal pour apprendre à tourner des documentaires animaliers de la théorie à la pratique. À l’étage, de cet ancien corps de ferme, une salle de cours où l’on retrouve la 16e promotion de l’IFFCAM (l’institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute). Les quatorze étudiants sont en pleine écriture de synopsis pour leurs futurs documentaires animaliers qu’ils tourneront durant 2 mois et demi à partir de février. Une classe très hétérogène. Chacun revendique des parcours différents (licence de droit, bac de cinéma, BTS, licence en bio, master écologie, journalisme ou encore Info Com). Ils ont rejoint le 10 septembre la première année de Diplôme Universitaire (DU) de l’IFFCAM intitulé « méthodes et techniques de réalisation du film documentaire animalier » (avec l’équivalent d’un bac +3). En deuxième année, ils intégreront un DU qui concerne « l’écriture et la réalisation du film documentaire animalier ». 

Un statut universitaire retrouvé

Ces deux DU découlent d’un partenariat avec l’université de La Rochelle. Les IFFCAMIENS – c’est comme cela qu’on appelle les étudiants de l’institut – retrouvent donc leur statut d’étudiants qu’ils avaient perdu en 2017 avec le retrait de l’université de Poitiers qui évoquait, pour justifier cette fermeture, des raisons budgétaires. L’IFFCAM disposait à ce moment-là d’un Master reconnu au niveau international. En 2018, seules des attestions de formation ont été délivrées. Le conseil départemental des Deux-Sèvres, à l’initiative de la création de cette école de formation en 2004, a oeuvré pour retrouver des diplômes et formations reconnues. « Il a fallu retrouver un partenaire universitaire pour donner un diplôme de qualité à nos étudiants. L’objectif est aujourd’hui atteint grâce à l’université de La Rochelle », indique Gilbert Favreau, président du conseil départemental des Deux-Sèvres.

Jean-Marc Ogier, président de La Rochelle Université (deuxième en partant de la gauche) et à sa droite Gilbert Favreau, président du département des Deux-Sèvres ont signé ce 8 janvier 2020 une convention de partenariat pour que l'IFFCAM dispose de diplôme

Une rencontre qui s’est déroulée lors des cinquante ans du Centre d’études biologiques de Chizé (CEBC) en septembre 2018. Les discussions se sont poursuivies et un terrain d’entente a été trouvé entre le conseil départemental et l’université de La Rochelle. Ce mercredi 8 janvier, les deux partis ont signé la convention de partenariat qui les unit. « Je suis ravi de signer cette convention. L’IFFCAM propose des formations cohérentes avec notre établissement, précise Jean-Marc Ogier, président de La Rochelle Université. Notre Université se spécialise dans des domaines scientifiques, le développement durable, l’écologie. L’IFFCAM complète toutes ces formations. C’est un objet pédagogique de plus que nous avons intégré qui va contribuer à l’avenir à une excellence scientifique ». 

L'IFFCAM situé à la La Grimaudière sur la commune de Coutières (79). Un cadre idéal pour apprendre à tourner au coeur de la nature.

Formations courtes et Master à l’horizon

L’aventure de l’IFFCAM se poursuit. Un soulagement pour tous ceux qui ont contribué à sa création en 2004 et pour les anciens élèves. Comme le confie la directrice, Marie Daniel, elle-même ancienne IFFCAMIENNE, issue de la première promotion. « Nos partenaires ont pris la décision de sauver l’école. Nous avons eu des aides du département Deux-Sèvres et aussi de la région Nouvelle-Aquitaine. Il y a eu une véritable mobilisation derrière l’IFFCAM pour que l’école puisse poursuivre sa formation ». Désormais, l’institut peut regarder devant et voir l’avenir de manière plus sereine. Pour l’instant, il compte deux promotions, pour un total de vingt-neuf étudiants. Ils disposent de matériel à la pointe : caméras, appareils photos, bancs de montage, cabines de mixage et d’enregistrement de voix et même une salle de cinéma pour visionner les documentaires. L’objectif est de développer la formation. « À la rentrée 2019, nous avons mis en place deux DU autour d’une équipe pédagogique de qualité », précise Marie Daniel. Pour retrouver un Master, il va falloir un peu patienter. « Cela devrait être pour la rentrée 2022, il faut faire valider les maquettes dans des commissions au niveau européen ». En attendant, l’établissement va proposer des formations courtes et très spécialisées, accessibles au grand public comme l’étalonnage, la captation et montage de sons, usage du drone, filmer avec un appareil photo.

La 16e promotion de l'IFFCAM rentrée le 10 septembre 2019 est au travail. Les étudiants écrivent leur séquence en vue de leur tournage prochain

Un taux d’insertion professionnelle de l’ordre de 70%

Retrouver un statut d’étudiant, c’est rassurant. Océane Cottier est en DU première année. L’an dernier, elle étudiait la biologie marine à l’université de La Rochelle. C’est l’une de ses professeures qui lui a parlé de l’IFFCAM. Elle, qui a toujours voulu transmettre sa passion, s’est dit que le documentaire animalier était un bon moyen de la véhiculer. « Il faut garder un lien entre terre et mer. C’est quelque chose d’essentiel à la biodiversité ». Son projet : parler de la laisse de mer. Cette ligne de débris naturels qui reste quand la mer se retire, composée souvent de coquillages, d’algues arrachées, de méduses échouées, de bois morts et qui participe à un écosystème méconnu du plus grand nombre. « Je suis en train de réfléchir à mon séquencier, confie avec passion la jeune étudiante. Ensuite il va falloir partir en tournage, et revenir le monter ici en avril ». Un vaste programme. 

En tout cas, la renommée de l’IFFCAM n’est plus à faire. Souvent les étudiants sont primés dans de prestigieux festivals. D’ailleurs le Festival international du film ornithologique de Ménigoute a récompensé cette année 4 films sur les 9 tournés par d’anciens étudiants de l’IFFCAM. Autre preuve que la formation se porte bien, « le taux d’insertion professionnelle est de l’ordre de 70% », souligne Gilbert Favreau. De quoi assurer l’avenir des prochains étudiants de l’IFFCAM qui recevront un diplôme apposé du sceau de l’université de La Rochelle.

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