« Nous entendons dénoncer toutes les pressions exercées sur notre directrice générale, Marie-Luce Bousseton, afin qu’elle ne renouvelle pas la convention de réservation », s’insurge Hubert Charon, président du syndicat des cadres du port autonome de Bordeaux. En effet, lundi soir, 3 août, le directoire du port autonome a décidé de ne pas reconduire la convention de réservation du site attribué à 4 Gas pour y implanter un terminal méthanier, conformément aux instructions du gouvernement. La convention, signée pour trois ans, arrivait à échéance le 4 août mais lors d’une réunion du conseil de surveillance du grand port maritime de Bordeaux (GPMB), fin juillet, le commissaire du gouvernement a annoncé qu’il ne souhaitait pas renouveler le contrat pour des motifs environnementaux. Ce port méthanier aurait pu dynamiser de façon singulière l’activité du port de Bordeaux, avance ses dirigeants. L’investissement devait être de 400 millions d’euros. 60% des cadres du port ont donc fait grève mercredi.
Les employés du port ne travailleront plus la nuit, ni les week-ends
De leur côté, le personnel non cadre, soit 380 salariés, a décidé de ne plus travailler la nuit, ni les week-ends à compter du 5 juillet. « Et nous ne ferons plus d’heures supplémentaires », ajoute Jean-Yves Sanguinet, le secrétaire général CGT du port de Bordeaux. Une mesure qui ne sera pas sans conséquences et devrait ralentir le rythme de chargement et déchargement des navires. De leur côté, 60% des cadres du port, ont observé mercredi un mouvement de grève de 24 heures, a indiqué le président du syndicat des cadres, Hubert Charon. Reste à savoir désormais comment l’Etat va réagir…
Nicolas César