newsletter
Devenir annonceur
2 min
PUBLIÉ LE 09/05/2012 PAR Olivier DarrioumerleAprès la petite phrase du directeur de campagne de François Hollande, Pierre Moscovici, qui s’est dit, à titre personnel, favorable à un retrait de la candidate PS dans la circonscription de Bayrou, les militants locaux du PS ont bondi. « Je suis outré d’entendre les interventions malheureuses de personnes qui n’ont de mandat de personne et ne savent pas se taire, mais Martine Aubry a mis fin à la récréation… », commente Pierre Chéret, secrétaire départemental de la fédération socialiste.
De son côté la candidate béarnaise de 39 ans, qui se présente pour la première fois, n’a jamais voulu croire qu’elle allait être lâchée par son parti, s’en tenant à la parole de François Hollande qui avait promis n’avoir conclu aucun arrangement avec François Bayrou. Nathalie Chabanne s’explique : « le parti est bien organisé, il y a eu une élection, j’ai été investie pour mener la campagne législative. Après, que des personnes s’expriment dans les médias pour donner leur avis, ça ne fait pas une affaire. » Au final, Martine Aubry, première secrétaire du PS, a confirmé la position de François Hollande. « il n’y a pas de service rendu, on ne fonctionne pas comme ça en République. »
François Bayrou menacé ?
Dans la deuxième circonscription, Bayrou est réélu depuis 1986. Cinq fois d’affilé que le président centriste renouvelle son siège à l’assemblée. Pourtant le candidat Modem défait aux élections présidentielles dans son département devrait avoir du souci à se faire, car les données ont changé depuis 2007 : six des sept cantons de la deuxième circonscription sont à gauche et François Bayrou n’y a obtenu que la troisième place aux élections présidentielles, derrière l’UMP, avec un peu moins de 20% des voix. François Hollande a obtenu presque 57% des voix au second tour et près de 30% au premier tour dans cette circonscription.
« Nous avons notre candidate aux législatives au premier tour, bien évidemment », a déclaré Martine Aubry, qui sous-entend que cette candidature a toutes ses chances de l’emporter. David Habib, député de Lacq, et Martine Lignières-Cassou, député-maire de Pau, ont défendu Nathalie Chabanne pour la bonne raison que les militants détestent voir leur choix discrédité par les cadres parisiens du Parti. Martine Lignières-Cassou se félicite que le PS ait renouvelé sa confiance en Nathalie Chabanne, et commente de manière laconique : « sa position n’a pas changé, elle adhère toujours au projet présidentiel. » Nathalie Chabanne repart dans la bataille avec un sang tout neuf comme après un nouveau baptême.
