Exposition à Biarritz : Les monstres sacrés du surréalisme


Georges Visat

Exposition à Biarritz : Les monstres sacrés du surréalisme

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/12/2010 PAR Joël AUBERT

Elle a été la femme de Max Ernst, égérie du surréalisme. Lui s’est illustré en tant que maître graveur et compagnon de route des surréalistes. Tous deux sont nés en 1910 et se sont vite imposés comme des figures de proue d’une époque bénie des esthètes. Dans la crypte Sainte-Eugénie, 70 peintures, gravures, photos ou livres d’art retracent le parcours de Dorothea Tanning etGeorges Visat.

Visat : le maître graveur
Georges Visat - « Autoportrait » 1977. Huile sur toile, 100 x 81 cmNé en Corse le 2 janvier 1910, Georges Visat intègre l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs à l’âge de 18 ans. Après la seconde guerre mondiale, à son retour de captivité, il commence à peindre dans un style très personnel, non figuratif et monochrome, mais met en sommeil ses aspirations artistiques personnelles pour se consacrer à l’étude de la gravure empirique. Il réalise pour la Galerie Maeght des interprétations de toiles de Georges Braque en gravure, celui-ci apprécie particulièrement son travail. Cette pratique nouvelle de la gravure fait l’adhésion de peintres comme Léger, Miró, Chagall et Bazaine puis, par la suite, Max Ernst et Matta.
En 1949, il fait la connaissance de Max Ernst et Dorothea Tanning. De cette rencontre naîtra une longue amitié et une étroite collaboration. En 1961, avec le soutien de Max Ernst, Georges Visat monte sa propre maison d’édition. En 1978, il se retire dans le Béarn à Arzacq et se consacre pleinement à la peinture. Il décède le 2 février 2001. Son épouse Suzanne oeuvre à perpétuer sa mémoire en publiant notamment un livre qui évoque leur rencontre, leurs parcours, et la personnalité hors du commun de Georges Visat : « Rencontres ou la Vie d’un graveur-éditeur ».


Dorothea Tanning : peintre et poète
Dorothea Tanning étudie la peinture à Chicago. C’est en 1941, à New York, qu’elle rencontre le marchand d’art Julien Levy, ainsi que ses amis surréalistes, réfugiés de la France occupée par les Nazis. Plus tard, en 1942, Max Ernst visite son atelier. Ils vivront ensemble pendant 34 années. Dès 1956, le couple choisit de vivre et de travailler en France. Ces années constituent, pour Dorothea Tanning, une aventure intense avec la sculpture souple.
Max Ernst décède le 1er Avril 1976 et Dorothea se trouve face à un avenir solitaire. Elle retourne aux Etats-Unis vers la fin des années 1970, et alors qu’elle continue à peindre, elle laisse libre cours à l’intense désir d’écrire qui la taraude depuis longtemps. Ses poèmes sont depuis parus dans diverses revues littéraires et magazines. Ses oeuvres publiées comprennent deux mémoires, « Birthday » et « Between Lives », un recueil de poèmes, « A Table of Content », et un roman, « Chasm ». Dorothea Tanning vit actuellement à New York, respire les mots, aussi bien que l’air, et regarde ses peintures avec émerveillement.

Photo :  Georges Visat et Dorothea Tanning à la Galerie Suzanne Visat, Paris, 1973 » / © Georges Visat
Georges Visat – « Autoportrait » 1977. Huile sur toile  

Stéphane Baillet

« Un siècle de rencontres artistiques » : à voir jusqu’au 9 janvier 2011.
Crypte Sainte-Eugénie Place Sainte-Eugénie : 05 59 24 67 93.
Ouvert tous les jours de 14h à 18h sauf le mardi. Entrée libre.

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