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PUBLIÉ LE 18/05/2023 PAR Solène MÉRICEric Hontang est éleveur, jeune retraité, à Samadet dans les Landes. Mais l’élevage, ou plutôt la passion de l’élevage, des bêtes et des concours, on ne l’arrête pas comme ça. S’il a aujourd’hui passé le flambeau de la gérance de la SCEA Hontang à son fils, c’est en tant que salarié de l’exploitation qu’il est cette année encore présent à Aquitanima, le pendant bovin du Salon de l’agriculture de Bordeaux.
Lot de médailles
« J’ai calculé. C’est la 40ème année que je participe à Aquitanima. Ma première fois c’était en 1983, et j’ai pas loupé beaucoup d’éditions ! » lâche-t-il lui-même impressionné par le vertige du temps qui passe. Historiquement, c’est pour participer au concours Blond que l’éleveur landais monte chaque année à Bordeaux. Il faut dire que le rendez-vous bordelais lui laisse après 40 ans de concours un beau palmarès. Cette année encore, les Hontang venus avec quatre vaches repartent d’Aquitanima avec leur lot de médailles. La belle Ottomane a même raflé le prix de la meilleure femelle aux championnats de sa Blonde de race.
La Bazadaise a sa place sur notre territoire landais, au même titre que la Blonde
Mais depuis 2015, et l’installation de son fils sur l’exploitation, un autre troupeau a été implanté au milieu des Blondes. « C’est un petit noyau de troupeau Bazadais », précise Eric. Cinq mères à la belle robe grise et au berceau de race Girondin, sont venues cohabiter à côté des 45 Blondes d’Aquitaine, dont le nom même trahi leur origine 100% locale. « On a démarré en achetant 2 supers femelles à l’éleveur Joël Sillac. On s’est lancé dans un deuxième troupeau, avant tout, parce que nous sommes amoureux des belles vaches. Et puis la Bazadaise a sa place sur notre territoire landais, au même titre que la Blonde ».
Solène MÉRIC | Aqui Eric Hontang s’occupe de préparer Ottomane, sa Blonde d’Aquitaine en vue du concours
Autre argument pour l’éleveur, entre la Blonde et la Bazadaise, même si chacune ont leurs caractéristiques propres, « il y a un coup d’oeil global qui se ressemble. Les deux races posent les mêmes valeurs de finesse d’os, de longueur de corps, de muscles bien placés à l’arrière… », présente Eric Hontang. Savoir apprécier l’une, c’est presque déjà savoir apprécier l’autre.
Premier prix Baza-Blond
Résultat, avec un regard de connaisseur , « un peu de reproduction naturelle, et un peu de transplantation », la SCEA Hontang, a ainsi présenté des Bazadaises au concours de race d’Aquitanima dès 2017, avec un succès peu démenti. Cette année Pin’up, au prénom pré-destiné, a remporté le prix adulte femelle du concours de la race. Au total, deux prix de championnat, pour quatre animaux en concours (2 par race), c’est remarquable.
De plus en plus d’éleveurs participent aux concours avec les deux races
Mais la SCEA Hontang, ne s’est pas arrêtée là dans sa course aux récompenses de cette édition 2023. Les deux femelles primées, ont, en duo cette fois, remporté un autre prix inédit sur le ring du Salon de l’agriculture régional : le Baza-Blond. Un prix « pour le fun », précise Marion Lapoujade technicienne pour l’Organisme de sélection Bazadais « Excellence Bazadaise ». « Désormais, il y a de plus en plus d’éleveurs qui participent aux concours avec les deux races. On a donc créé, sur une idée lancée par les éleveurs, un prix spécial lors duquel un éleveur présente un ou plusieurs duos d’animaux, composés d’une Blonde et d’une Bazadaise, afin de juger le meilleur lot ».
Un exercice de convivialité avant tout, qui démontre s’il le fallait « la bonne ambiance et l’entente qui règne entre les éleveurs des deux races », approuve le jeune retraité. L’occasion aussi d’une animation supplémentaire sur le Salon, confie la technicienne. Avec ses deux femelles championnes, le couple « Pin up Ottomane » composé par Eric Hontang ne pouvait que remporter haut la main ce premier prix Baza-Blond !
