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PUBLIÉ LE 06/10/2014 PAR Lise GallitreNé à Auch en 1966, Serge Airoldi a été journaliste à Sud Ouest pendant près de quinze ans où il a notamment tenu la chronique littéraire mensuelle dans les colonnes de Sud Ouest Dimanche, il collabaore régulièrement à la revue bordelaise Le Festin et est aujourd’hui directeur artistique des Rencontres à Lire, le salon du livre de Dax. Parallèlement à ces diverses activités exercées, l’une demeure, celle d’auteur, évidemment. Les Chevaux, Le Veilleur de Matera, Comme l’eau, le miroir changeant, Les Roses de Samode mais également un livre sur les costumes de cirque, l’année dernière, un récit sur le fleuve Adour avec Adour, histoire fleuve ou cette année encore, « Ma route est d’un pays où vivre me déchire…. » Récits, témoignages, travail d’érudition, poésie, Serge Airoldi aime à mêler différents chemins sur sa route d’écrivain.
Partir avec le zèbre mais aussi avec Buffalo Bill, Federico Fellini… Lecture étonnante que celle de Partir avec le zèbre. Un titre d’abord surprenant, une couverture sur laquelle un homme seul, semble t-il dans l’eau, laisse place au premier plan aux fameuses rayures noires et blanches du zèbre éponyme et une lecture du même ordre, singulière. Une centaine de pages où il est difficile de classer ce livre dans telle ou telle case littéraire: évocation riche et érudite du monde lumineux et mystérieux du cirque, rencontre de personnages fictifs et réels à l’image de Buffalo Bill, Federico Fellini (dont certaines interviews sont retranscrites et mêlées aux mots de Serge Airoldi), Ota Benga… et bien-sûr les artistes du cirque, les clowns, le Clown Terry, des lamas, des singes et ce zèbre triste qui donne envie de partir, de partir loin de sa mélancolie, loin de sa condition. Récit fantaisiste et émouvant, voyage étrange empreint de poésie et de savoirs, Partir avec le zèbre offre une peinture pleine de nuances sur le monde du cirque, entre ombre et lumière.
Partir avec le zèbre de Serge Airoldi, éditions L’Arbre à paroles, collection iF – juin 2014
