Mérignac aux petits soins de l’Aéroparc


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Mérignac aux petits soins de l'Aéroparc

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 30/03/2017 PAR Romain Béteille

Ce n’est plus un secret pour personne, le secteur de l’aéronautique pour la Nouvelle Aquitaine est hautement stratégique. Selon une étude annuelle de l’Insee parue en février dernier, le secteur regroupe 130 000 emplois et 1064 entreprises installées entre notre région et Midi-Pyrénées. Il pèse 10% de l’emploi privé des deux régions et 30% de celui de l’industrie, pour un chiffre d’affaire de 12,2 milliards d’euros réalisé en 2015 (+8,3%). Avec l’Opération d’Intérêt Métropolitain (OIM) de l’Aéroparc de Bordeaux qui spécifie le regroupement de sept entreprises majeures de la filière et 110 sous-traitants, Mérignac compte faire de la zone dédiée le premier pôle industriel de la région. Et elle s’y emploie visiblement avec constance. Inaugurée en mai 2012, la zone baptisée « Vert Castel 1 » (14 lots viabilisés de 5000 mètres carrés commercialisés entre 2012 et 2015 qui compte aujourd’hui une cinquantaine d’entreprises et 400 emplois) va bientôt connaître une petite soeur. 

Une problématique économique

Si Vert Castel aura été identifiée comme la toute première opération d’urbanisme du plan de Bordeaux Aeroparc, voté par la CUB en février 2008, Vert Castel 2 compte bien reprendre le flambeau. Les premiers travaux, débutés en septembre 2016, n’ont visiblement pas pris de retard, la livraison des terrains viabilisés étant toujours prévue pour le mois de juin de cette année. Concrètement, il s’agit d’un programme immobilier de 30 lots de 2000 à 25000 mètres carrés (80 000 mètres carrés de surface en tout) destinés à être commercialisés à des entreprises souhaitant s’implanter sur site. Environ 50% des terrains ont déjà été réservé ou ont fait l’objet d’une étude d’implantation pour la société Progefie, aménageur et pilote de l’opération. Pour ces entreprises, c’est évidemment un choix stratégique, comme le confirme le maire de Mérignac, Alain Anziani. « On est dans un secteur proche de la zone aéroportuaire et des grandes entreprises comme Dassault ou Thalès ».

Beaucoup de sous-traitants souhaitent donc être plus proches de leur donneurs d’ordres ». Promesse directe à la clef : la création ou le transfert de 800 à 1200 nouveaux emplois. Une promesse tempérée par l’élu, qui reste prudent. « On pense qu’entre un tiers et un quart de ces 1200 emplois seront nouveaux, avec de nouvelles entreprises qui vont être créées où des anciennes qui se délocalisent sur cette zone. Mais ce qu’on veut aussi, c’est favoriser cette alliance entre des quartiers prioritaires comme Beaudésert, juste en face, et l’innovation. Il faut qu’on arrive à marier les deux ». Ces chiffres sont évidemment une projection vers 2020. Tandis que Vert Castel 1 accueille trois sous-traitants aéronautiques (SDA, Sud-Ouest Caoutchouc et Fluorotechnique) en plus des hôtels d’entreprises accueillant des sociétés dans le domaine de la construction et du bâtiment, les noms des futures entreprises de Vert Castel 2 ne sont pas encore connus.

Une volonté écolo

En plus d’être en faveur du développement économique de la commune, on peut dire que, comme son prédécesseur, le secteur sera « environnement-friendly ». Concrètement, on parle de 28 hectares de pins défrichés mais 40 hectares de forêt replantés, des espaces vert, de la « circulation douce » (à vitesse très limitée donc) et 7000 mètres carrés de zones humides recréées. Le tout en partenariats étroits, comme le souligne Jean-Marie Barrès, porte-parole de Progefim. « Pour compenser les 1200 mètres carrés de forêt en zone humide détruits, les services de l’État nous ont donné le droit de recréer une zone humide in-situ. Pour être tout à fait indépendants, on a fait appel à des étudiants et des professeurs qui préparent un Master 2 en « biologie et écosystèmes terrestres » à l’Université de Bordeaux I. Ils ont conçu ce projet dont on va confier la gestion durant trente ans à une filiale biodiversité de la CDC (Caisse des Dépôts) ». Une nouvelle zone agricole avec de futurs jardins partagés accessibles aux futurs salariés est aussi prévue, de même qu’un plan de futur restaurant bio.  

La face émergée d’une grande opération

Si Mérignac met les petits plats dans les grands, ce n’est pas un hasard. Selon des chiffres datant de 2014, plus de 20% des 50 000 emplois de la commune étaient déjà situés dans la fiiière aéronautique, de loin la plus représentée avec environ 10 200 emplois. « La difficulté majeure pour l’instant, c’est la question de la circulation. Mais on va construire une nouvelle voie qui rejoindra l’avenue Marcel Dassault pour désenclaver un peu toute cette zone qui en a bien besoin », promet ainsi Alain Anziani. Enfin, il est à souligner que Vert Castel 2 n’est pas la seule opération pour Mérignac à rentrer dans le cadre de l’OIM Aéroparc. En début d’année 2017, la commercialisation du Parc du 21 (7,7 hectares situés entre Mérignac et le Haillan) a démarré, et les prochains mois devraient voir émerger une nouvelle zone d’activité et le lancement du coeur d’Aéroparc, toujours attendu pour cette année. 

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