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PUBLIÉ LE 27/01/2017 PAR Claude-Hélène YvardLes maisons d’éditions bordelaises de Bande dessinée Les Requins Marteaux, Cornelius, ont plusieurs points communs. Nées toutes deux en 1991, l’une à Albi et la seconde à Paris, elles sont toutes deux installées au sein de la fabrique Pola, lieu de création contemporaine bordelais. Jusqu’à dimanche, les Requins marteaux et Cornélius sont à Angoulême à l’occasion de la 44e édition du festival de la bande dessinée. « C’est indispensable d’être présent à Angoulême. Chaque année, je pense depuis l’origine, nous faisons le déplacement. C’est un rendez vous que nous ne pouvons pas manquer. Bien sûr, nous avons un stand, cela permet d’aller à la rencontre du public, d’échanger, de vendre aussi. Mais les relations professionnelles que nous pouvons tisser ici, lors du festival, sont essentielles pour une petite structure comme la nôtre, » indique Aurélia Oria Badoc, une des trois salariés.
Les Requins Marteaux participent à d’autres salons de BD, plus modestes mais rien n’est comparable au festival : « Angoulême nous permet de négocier les droits, notamment à l’étranger, de rencontrer des distributeurs. Nos auteurs sont présents dans les pays francophones et en Allemagne. En somme, ici, on élargit notre réseau professionnel, tout en allant à la rencontre du public. » Le catalogue compte 800 titres dont une célèbre interprétation de Pinocchio. Cette année, cette maison d’édition, déja lauréat de plusieurs prix, dont un fauve d’or, avait deux ouvrages en sélection officielle « Histoires Croutes » d’Antoine Marchelot, et en sélection jeunesse Kanerva sur le pont de Petteri Tikkane.
Une récompense pour le public
La maison Cornélius est née la même année que les Requins Marteaux. En 2014, les éditions Cornélius déménagent de Paris pour s’installer dans l’agglomération Bordelaise et rejoindre la fabrique Pola. Les éditions Cornélius se sont rapprochées des Requins Marteaux pour donner naissance à une revue collective intitulée Franky (et Nicole) lorsqu’elle est publiée chez Les Requins Marteaux et Nicole (et Franky) lorsqu’elle sort chez les éditions Cornélius. « La maison mène une politique de jeunes auteurs . Un tiers de notre catalogue est consacré à des jeunes. A Chaque fois, c’est un pari., un tiers concerne le patrimoine et le dernier tiers des traductions. Etre à Angoulême, c’est indispensable. La question ne se pose pas. Cela permet de développer son réseau, faire des rencontres, de susciter de nouvelles collaborations. A chaque fois, nous faisons le choix d’avoir un stand relativement important pour aller à la rencontre de notre public. Etre présent à la Mecque de la BD, c’est aussi la récompense pour ceux qui nous sont fidèles, » explique Adèle Frostin, qui assure entre autre, les missions de communication.
Autre présence bordelaise dans la capitale du Neuvième art, les éditions de la Cerise. » Nous avons 14 années d’existence. Nous sommes présents chaque année et en général nous présentons une exposition en Off du festival. Pour cette édition, nous avons fait une exception. Nous accueillons sur notre stand jusqu’à dimanche ceux qui nous sont fidèles ou ceux qui veulent découvrir notre vingtaine d’auteurs », détaille Guillaume Trouillard, le président de la structure associative.
