Des chercheurs et des spécialistes pour « faire mieux avec moins »


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Des chercheurs et des spécialistes pour « faire mieux avec moins »

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 21/05/2014 PAR Jean-Jacques Nicomette

Voilà comment Benoit de Guillebon, le directeur de l’APESA, résume la manière dont a évolué la réflexion menée ces dernières années en matière de développement durable. Autant de domaines sur lesquels travaille le centre technologique en environnement et maîtrise des risques qu’il anime.

Basés dans les Pyrénées-Atlantiques et en GirondeCréé en 1996, au moment où l’on s’interrogeait sur le redéploiement industriel du bassin de Lacq, celui-ci s’appuie aujourd’hui sur une équipe d’une quarantaine de personnes. Qu’il s’agisse d’ingénieurs, de techniciens spécialisés, de juristes tout comme de spécialistes de la communication. La plupart d’entre eux sont basés à Pau, sur la technopole Hélioparc, mais également à Lescar, Bidart et Bordeaux.

Leur action revêt de multiples facettes. Management environnemental, veille réglementaire, sécurité… Des formations pouvant être conçues « sur mesure » sont proposées à des entreprises de toutes tailles. Ce qui va de la TPE aux grands groupes. Elles s’adressent également à une clientèle parmi laquelle on retrouve aussi bien des collectivités locales que des associations.

Tout un travail de rechercheLe plateau technique dont dispose l’APESA lui permet par ailleurs de réaliser des expérimentations et des tests destinés à vérifier pour ses clients la faisabilité de projets destinés à valoriser la biomasse et les déchets.

« Avec toute une équipe d’innovation, nous travaillons de même avec les entreprises afin d’obtenir des produits moins impactants sur le plan environnemental, ou bien sur des circuits courts destinés à éviter leur trop grande circulation. Cela relève de la recherche. »

Les pistes de travail ne manquent pas, en particulier lorsqu’il s’agit de mutualiser les moyens. Ici, explique Benoit de Guillebon, c’est la vapeur produite par une usine d’incinération de déchets qui est utilisée par une entreprise voisine. Là, ce sont les déchets d’un producteur d’emballages en plastique qui ont permis un temps à un industriel de fabriquer des pots destinés à contenir du miel. Là encore, du gypse provenant de l’industrie chimique qui a  pu être récupéré par un producteur de plâtre. Pour ne citer que quelques exemples. « On n’en est qu’aux débuts de l’économie circulaire ».

De la biomasse au chargement des camionsVoici 18 ans, des aides fournies par la Région Aquitaine, les collectivités territoriales mais également par l’Europe, ont permis à l’APESA de mettre  le pied à l’étrier. Si l’activité qu’elle déploie aujourd’hui est privée à 70%, le reste de son fonctionnement continue à être financé par des fonds publics. « Cela se passe uniquement sur projet » explique Benoit de Guillebon.  Un exemple en a été fourni lorsque le centre a aidé 25 entreprises du bassin de Lacq à monter en puissance au niveau de la sécurité industrielle après la catastrophe d’AZF survenue à Toulouse.

Depuis, les règles de financement de ce type d’action  collective ont beaucoup évolué, sans aller d’ailleurs vers la simplicité. Ce qui n’empêche pas d’autres voies d’être explorées, par exemple au niveau des fonds européens interrégionaux. « Depuis dix ans, des dynamiques de partenariat existent entre la France, l’Espagne et le Portugal. Cela nous a permis de travailler sur le traitement des sols pollués, de monter un cluster sur la biomasse, ou encore de nous intéresser à la mobilité durable. Nous avons  par exemple amené l’association des industriels de la Rioja à rencontrer ses homologues aquitains afin de monter un projet destiné à éviter les retours de camions à vide. »

Le méthane par tous les boutsL’APESA accompagne actuellement tous les projets industriels de méthanisation lancés en Aquitaine.  Les produits  jetés par les grandes et moyennes surfaces constituent la prochaine piste à suivre. « On a vu arriver dans notre laboratoire des plats conditionnés périmés, et on nous a demandé quel est leur potentiel méthanogène». Un travail mené sur les bioénergies a également amené le centre à se pencher sur un projet lié aux micro-algues dans le cadre d’une recherche menée sur les carburants de troisième génération.

« Nous souhaitons maintenant aller vers les programmes communs de recherche et de développement. C’est-à-dire des projets européens au sens large du terme. Dans ce cadre, nous avons essayé de présenter un projet de recyclage de boues de papèterie. Nous sommes un peu des militants de l’éco-économie ».

Contact : www.apesa.fr

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