Des bois de Dordogne pour la reconstruction de Notre-Dame


Basée à Tocane-Saint-Apre, la scierie Delors est leader en Aquitaine pour la transformation du chêne, pour la tonnellerie, charpente, parquet ou plaquettes de chauffage.

Patrick Delord et sa fille Amélie représentent la 3 et 4e génération de la scierieClaude-Hélène Yvard

Patrick Delord et sa fille Amélie représentent la 3 et 4e génération de la scierie

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 27/01/2022 PAR Claude-Hélène Yvard

La scierie Delord est une entreprise familiale, située à Tocane-Saint-Apre (24), spécialisée dans le chêne. Créée en 1933, elle est devenue un acteur majeur du bois, pour la tonnellerie, la charpente, le parquet et des plaquettes de chauffage. L’entreprise travaille actuellement sur du bois qui servira pour la reconstruction de la charpente de Notre-Dame-de-Paris. La scierie fabrique aussi des plaquettes destinées aux chaufferies bois. Ce mode de production d’énergie renouvelable est soutenu par le Département de la Dordogne, qui prévoit 45 projets de chaleur renouvelable d’ici trois ans.

 Sur le vaste espace de stockage de la Scierie Delord, située à Tocane Saint Apre, se trouvent à l’air libre plusieurs éléments de la future charpente de Notre-Dame de Paris. Ces produits de haute qualité en chêne font la fierté de la famille Delord, à la tête de cette PME familiale de 38 salariés créée en 1933.  « Notre interprofession s’est portée volontaire pour fournir gracieusement ou par des actions de mécenat l’intégralité des bois pour refaire la charpente de Notre Dame de Paris. En tant qu’entreprise adhérente, nous nous sommes portés volontaires comme 45 autres scieries en France, pour scier sous mécénat une partie des bois destinés à cette reconstruction. Pour certaines poutres, les bois proviennent de la forêt de Tronçais, pour d’autres de Dordogne. C’est avec une certaine fierté que nous offrons une partie de notre travail. J’ai personnellement un souhait que ces éléments aillent à l’atelier Férignac, retenu dans le cadre de l’appel d’offres de ce chantier », explique Patrick Delord. 

Les éléments de la future charpente de Notre Dame

Marché tendu par manque de matière première


Quatrième génération sur le marché de la transformation du chêne, cette PME familiale périgourdine de 38 salariés, est aussi un des acteurs majeurs pour la tonnellerie avec la fabrication des merrains, la partie charpente qui est commercialisée en Angleterre, Allemagne, Hollande, ainsi que le parquet. L’entreprise rentre 30 000 tonnes de grumes, exclusivement du chêne, acheté sur pied et provenant aux trois-quarts de forêts privées de Nouvelle-Aquitaine, celles de Dordogne représentant une bonne part, le reste concerne à 30 % l’ONF avec des forêts en val de la Loire et la forêt de Tronçais. « Sur ce volume, nous obtenons 10 000 tonnes de produits finis (poutres, merrains) et 20 000 tonnes de co-produits destinées à la filière bois énergie, ou à l’industrie papetière (écorce, sciure). La partie scierie pèse 38 % du chiffre d’affaires et concerne 65 % des exportations, précise le dirigeant.

L’entreprise évolue dans un marché très tendu par manque de matières premières. Patrick Delord achète uniquement sur pied. La scierie fabrique encore des plaquettes destinées aux chaufferies bois, un secteur en développement. « La Dordogne a besoin de beaucoup plus que la consommation actuelle. Il faut lancer une dynamique, » estime le chef d’entreprise.

Ce mode de production d’énergie renouvelable est soutenu par le Département. Dans le cadre d’un appel à projets porté par l’ Ademe  Nouvelle-Aquitaine, la collectivité prévoit de réaliser 45 nouveaux projets de chaleur renouvelable d’ici trois ans, dont 37 installations en bois énergie.

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