Déjà 26 supérettes Api qui font 26 000 heureux à la campagne


Vingt-six supérettes Api ont ouvert en Nouvelle-Aquitaine. En un an, ces commerces autonomes de proximité ont séduit 26 500 clients. Un impact immédiat pour les habitants des communes rurales concernées.

cleintCorinne Merigaud | Aqui

Les clients qui vivent en zone rurale sont ravis de trouver un commerce de proximité dans des communes où parfois il n'y a plus aucun lieu pour se retrouver.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 07/11/2023 PAR Corinne Merigaud

Essayer c’est l’adopter. Cela pourrait être la devise de cette mamie qui a déjà pris ses marques dans la supérette Api implantée à Aureil, ouverte depuis le 26 octobre. « C’est la troisième fois que je viens en moins d’une semaine annonce la retraitée. Aujourd’hui, c’est pour montrer à mon petit-fils comment ça marche. » Avec la carte qu’elle a récupérée le jour de l’ouverture auprès de l’« apicier », elle accède facilement à ce magasin de 40 m² en libre service.

« C’est pratique quand il me manque quelque chose, avoue-t-elle. Je n’habite pas loin. Et je peux donner ma carte à mon petit-fils pour qu’il aille faire des courses. » En plus de la carte, un QR code est à télécharger sur l’appli gratuite Api pour entrer dans la supérette. Il permet aussi de scanner ses produits avant de payer par carte bancaire.

La première supérette autonome en libre service Api est située à Aureil, sur l’axe Limoges Eymoutiers fréquenté par 12 000 véhicules par jour.

 

Dans sept départements sur douze

Cette implantation sur l’axe Limoges-Eymoutiers n’a pas été choisie par hasard avec ses 12 000 véhicules par jour et un parking gratuit. Le village de 993 habitants n’avait pas de commerce. La première grande surface se situe à une dizaine de minutes. La municipalité cherchait une solution pour ouvrir une épicerie mais elle avait jeté l’éponge pour des raisons financières.

La Haute-Vienne est le 6ème département de la région à être doté d’un tel commerce en milieu rural. Trois ouvertures sont programmées à Saint-Brice-sur-Vienne en décembre (1 650 habitants), Burgnac en décembre (800 hab.) et Saint-Just-le-Martel (2 690 hab.) en février. Sept des douze départements de Nouvelle-Aquitaine sont déjà équipés. Après l’inauguration de la supérette de Lourdoueix-Saint-Pierre en Creuse le 28 octobre, une seconde est programmée au 2ème trimestre. « C’est plus compliqué sur ce département où il y a plus de villages de 500 habitants qu’ailleurs, remarque Alex Grammatico, l’un des fondateurs. On cherche plutôt des communes de 750 habitants pour qu’il y ait une rentabilité. La difficulté est de trouver le bon village avec d’autres autour de 500 habitants. »

Des discussions sont aussi en cours avec la Corrèze où le premier magasin devrait ouvrir au 1er trimestre 2024. Le pari était pourtant loin d’être gagné de l’aveu même d’Alex Grammatico. « On a les bons produits aux bons prix et personne ne croyait qu’on aurait des prix de supermarché. »

38 magasins fin 2023

Les ouvertures s’accélèrent donc sur la région depuis la première à Claix (Charente) le 15 novembre 2022. Un an après, vingt-six supérettes maillent le territoire. « L’objectif est d’en avoir 38 d’ici la fin de l’année annonce-t-il. Nous avons prévu 96 ouvertures en 2024 et un total de 280 supérettes fin 2025. Nous allons en ouvrir sur toute la France avec l’ambition de devenir le leader de la distribution en milieu rural.» Après la Nouvelle-Aquitaine, suivra la Normandie au 1er semestre 2024 tandis que le Centre Val-de-Loire et les Pays de la Loire sont intéressés par le concept.
Les premiers résultats sont encourageants avec, en moyenne, 60 passages par jour par magasin et 26 500 clients actifs. Quant aux recrutements, ils vont s’intensifier avec un effectif actuel de 48 personnels qui devrait doubler en un an. Outre le volet économique, l’aspect social n’est pas à négliger dans des villages où il n’y a parfois plus aucun lieu de vie. « Cela ramène du lien social, beaucoup de retraités ont recréé des liens en allant dans nos magasins, remarque-t-il. Des clients ont expliqué avoir retrouvé des voisins qu’ils n’avaient pas vu depuis longtemps. »
Le modèle se veut également vertueux en limitant les déplacements. « Un client sur deux économise un trajet par semaine au supermarché: on a déjà économisé 20 fois le tour de la terre !» Pour être encore plus vertueux, les producteurs locaux de fruits et légumes seront plus présents d’ici deux à trois mois avec leurs produits « super locaux ».

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