De jour comme de nuit, Arte Flamenco ne fait pas de pause


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De jour comme de nuit, Arte Flamenco ne fait pas de pause

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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 07/07/2016 PAR Solène MÉRIC
Un tour au village
 
Sur le Village du Festival : des chaussures aux robes en passant par les éventails ou le châle

Sortant tout(e) ému(e) de la rencontre avec un de vos artistes flamencos préférés, ne vous éloignez pas, et profitez du Village du Festival pour quelques emplettes « tipicas » de l’ambiance flamenca qui règne sur Mont-de-Marsan ces jours-ci. Vous y trouverez de la littérature espagnole, dont quelques incontournables de la littérature flamenca, Federico Garcia Lorca en tête, mais aussi les ouvrages des différents artistes passés sur le festival, de Jean-Louis Duzert à Marc Dubos, le dessinateur de l’affiche 2015. Sous le chapiteau du village, les amatrices de mode flamenca trouveront aussi leur bonheur vestimentaire, des chaussures aux robes en passant par les éventails ou le châle… De quoi briller lors des scènes ouvertes le soir venu, pour enchaîner quelques pas de sévillanes… Sinon, si le shoppIng n’est pas votre truc, c’est aussi ici, place Saint-Rock que le festivaliers trouvent toutes les informations et programmations du Festival « in » et « off ».

Regards et Caractères

Exposition de la librairie Caractères

Dans la chaleur de l’après-midi sévillane, pardon, montoise, rien de mieux que d’aller faire un tour dans les diverses expositions proposées dans le cadre du Off. Il y a l’expo photo de Laura Moulié à Bulles d’encre dont nous avons déjà parlé sur Aqui, mais elle est loin d’être la seule. Direction la Librairie Caractères, qui pour le off de l’an dernier avait eu le nez creux en accueillant justement quelques photos de la précitée Laura Moulié, dont le travail a été choisi cette année pour la création de l’affiche…. Pour le Off 2016, Caractères accueille l’exposition restitution du stage photo encadré par le photographe Jean-Louis Duzert lors du Festival 2015. Avec une photo exposée par stagiaire (ils étaient 7), c’est autant de regards en noir et blanc sur le flamenco qui sont ici à découvrir. Humour, tendresse, ou admiration sont à voir dans ces clichés de talents qui retracent un festival, de la scène aux coulisses, en passant par le public ou les accessoires, symboles de l’esprit flamenco.

En scène!

La Cie amateur Lo Nuestro, en représentation ce mercredi 6 juillet

Traversant la ville d’une exposition à l’autre, la musique venant de la place de la Mairie attire l’oreille, et donc, le passant. Si dans la matinée de ce mercredi, ce sont les pitchounes qui ont profité de la scène de la Bodega, pour apprendre quelques pas, l’après-midi laisse place à la scène amateur. Ce mercredi, les danseuses du niveau « avancé » de la compagnie Lo Nuestro venue de Bordeaux ont sans aucune difficulté séduit le public installé face à elles. En deux chorégraphies et une sévillane, elle ont assuré le spectacle, comme des pros !

Voyage en flamenco

Denis Demouge est exposé à l'Office de Tourisme du Marsan

Après ce temps de danse amateur, mais très plaisant tout de même, direction une autre exposition, à l’Office de tourisme cette fois. Dans la galerie de l’ancienne minoterie, à la confluence du Midou et de la Douze, c’est un large pan du travail de Denis Demouge qui est présenté. Pastels, croquis, aquarelles… Dessinateur de talent, tendance autodidacte, Denis Demouge a croqué les portraits des artistes croisés sur Arte Flamenco 2015 et les présentent ici. A la fois simple et expressifs, ces croquis, qui ont su parfaitement saisir et rendre compte de la fugacité de l’instant, voisinent également quelques images de ce qui pourrait être le carnet de voyages de l’artiste. En Andalousie bien sûr. Les rues et places ensoleillées de Séville ou la belle Alambra de Grenade, donne l’envie folle aux visiteurs de se faire voyageur… peut être pas si étonnant dans les murs d’un Office de Tourisme. A noter, cette exposition peut être visitée plusieurs fois, il y aura toujours une nouveauté. En effet, Denis Demouge accroche chaque jour de nouveaux croquis d’artistes croisés sur le Festival 2016 !

On n’est pas sérieux quand on a… 18 ans

Le flash mob de la classe des 18 ans

17heures approchent, et il est tant de ce rendre rue Dominique De Gourgues, où quatre commerçants de la rue, deux coiffeurs, un fleuriste et un disquaire participent ensemble au off du Festival, permettant ainsi un temps d’animation sur une rue un peu plus excentrée (mais pas bien loin quand même…). Au programme la classe des 18 ans de Mont-de-Marsan, tous frais émoulus du lycée et le bac en poche, se sont lancés dans l’idée d’un « flash mob », petite chorégraphie surprise au bout de la rue. On est un peu moins sérieux que sur la scène amateur, mais on s’applique et surtout on rigole, et c’était bien là le but…. Quelques instants plus tard, c’est la Compagnie Los Baldes en la Calle, qui ont pris le relais de ce off groupé. Une fois encore, dynamisme et bonne humeur parcourent la rue… On en aurait presque oublié l’heure, 18heures !

Grenade en bord de Midou

Flamenco de rue par la Cie Ivan Vargas, et son spectacle ''Savia Nueava''

18 heures, c’est 30 minutes avant le début du spectacle de Flamenco de rue qui est proposé gratuitement dans le cadre « In ». Mais c’est déjà juste pour réussir à trouver une place assise sur les gradins de l’esplanade du Midou. Il fait un peu chaud, à attendre au soleil, mais on sait qu’on ne sera pas déçu, alors, pour patienter, on profite des miettes d’air qui parviennent de l’éventail de notre voisine…Entre alors « en scène » la Cie Ivan Vargas. En scène c’est une manière de parler, tout le concept du Flamenco de rue, c’est justement la proximité immédiate des artistes avec le public. Un rendez-vous toujours très attendu par les montois. Les professionnels choisis sont toujours excellents, et le spectacle « Savia Nuevas », proposé ce mercredi , n’a pas démenti. Une création d’Ivan Vargas, où le chorégraphe-danseur a fait la démonstration de son attachement à la culture gitane et à sa ville Grenade à travers un flamenco de force et de subtilité à la fois particulièrement apprécié du public, et d’Antonio Canales, grand bailaor flamenco, présent dans l’assistance… A peine terminé, au choix des festivaliers, on file, vers le Café cantante, dont la soirée débute à 20h, ou on patiente avec quelques tapas et les premiers animations du festival off, que le spectacle (gratuit) de la Bodega démarre à 21h.

Tutoyer les étoiles

Bord de scène avec les artistes du Café Cantante

Ce mercredi au Café cantante, c’était un trio de choc qui attendait les spectateurs. Un trio sous le signe du Flamenco puro et de la transmission. Au rendez-vous montois, deux grands maestros: El Pele, au chant, pour un cante jondo, fidèle à ce qui fait sa gloire: sa puissance et sa musicalité, le tout dans une grande complicité avec le public. A la guitare, une autre légende Pepe Habichuela, entre rythme, sensualité et profondeur, il est issu d’une famille les plus prestigieuses de cet art. Et enfin Patricia Guerrero, jeune danseuse de 26 ans à la technique parfaite et sans doute promise à un bel avenir. Une très belle soirée en somme, malgrè un contexte particulier pour Pepe Habichuela, dont l’un des frères, Juan, également grand guitariste, est décédé il y a quelques jours à peine. Une soirée donc aussi placée sous le signe de l’hommage à l’artiste. Comme chaque mercredi du festival, un temps particulier a été aménagé pour le public à l’issue du spectacle. Un bord de scène donnant la parole aux artistes, comme une preuve de plus de la volonté du Festival d’une proximité forte entre artistes et les aficionados.

Dans la chaleur de la nuit…

Le festival off... la nuit venue

Après la fin des spectacles « officiels », vers 23 heures, c’est alors la nuit qui s’échauffe grâce aux spectacles du off. Un véritable festival bis animé cette année par une quinzaine de bars et restaurants à travers la cité Landaise. Certains font revivre des tablaos flamencos dignes de Grenade ou de Séville, d’autres misent davantage sur les danses sévillanes, dont nombre de montois et montoises sont assez connaisseurs pour pouvoir entrer dans la danse, ou d’autres encore, choississent la festivité des rumbas, pour animer la ville jusque tard dans la nuit. A chacun ses amours et à chacun sa scène, mais ça c’est une autre histoire…

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