Rachetée il y a un an par le fonds d’investissement luxembourgeois GMS Investissements à la famille Capdevielle, cette entreprise landaise est en cessation de paiement. C’est un coup de massue pour les salariés, qui ont subi un plan social en 2007 et la suppression de 159 emplois. Capedevielle serait victime de la crise financière. Selon la direction, le dépôt de bilan a été précipité par la décision des banques de ne pas prêter les 4 millions d’euros nécessaires à la poursuite de l’activité. Les difficultés de la Camif, un de ses clients ont également joué. Sans compter les 3 millions d’euros de pertes, liés à la tempête, qui a paralysé l’activité de l’entreprise pendant plusieurs jours.
Les syndicats dénoncent un rachat pour générer des plus-values financières
« Cette entreprise a été cédée à un fonds d’investissement dont l’objectif affiché est de générer des plus-values financières utilisant restructurations et délocalisations », a dénoncé dans un communiqué la CFDT, le syndicat majoritaire. Avec l’Unsa, ils appellent le nouvel actionnaire et les décideurs économiques et politiques à respecter les engagements pris voilà un an pour la sauvegarde de l’entreprise et de l’emploi. C’est pourquoi, en ce 1er mai, pour la première fois dans l’histoire d’Hagetmau, une manifestation sera organisée dans la ville. Les conséquences sur l’économie locale risquent d’être catastrophiques. Capdevielle employait 700 personnes. Il y a quelques jours, le 17 avril, l’usine Sony de Pontonx-sur-l’Adour, qui employait 311 salariés, a elle aussi fermé ses portes.
Nicolas César