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PUBLIÉ LE 08/08/2009 PAR Nicolas César« Le conseil municipal de Créon a considéré que la réforme des collectivités territoriales ne pouvait pas être effectuée sans consultation des citoyennes et des citoyens », affirme un communiqué de presse de la municipalité. C’est pourquoi, « compte tenu de l’enjeu considérable que représentera pour les habitants de Créon une éventuelle inclusion dans le périmètre de la métropole, le conseil municipal » a décidé « à l’unanimité d’organiser un référendum local à valeur décisionnelle ».
Créon dans le périmètre d’une métropole bordelaise ?
Le 18 octobre, les électeurs sont donc invités à répondre à la question suivante : « Souhaitez-vous l’inclusion de la ville de Créon dans le périmètre d’une métropole bordelaise telle que définie par le projet de réforme des collectivités territoriales ? ». Pour rappel, le projet de loi sur la réforme des collectivités prévoit la création de « métropoles », nouvelles entités dotées des compétences identiques à celles du conseil général. Ce nouveau dispositif peut concerner la ville de Créon si l’aire définie par arrêté du préfet de la Gironde englobe à terme les communes actuellement membres du syndicat gérant, le schéma de cohérence territoriale (Scot) de l’agglomération bordelaise, poursuit le communiqué.
Estimant que les modalités de création de la nouvelle entité nommée « métropole » auront « des conséquences graves pour l’identité communale », Créon, qui ne fait pas partie de la communauté urbaine, s’inquiète que cette réforme « noie » les identités des territoires, qui font pourtant la fierté des habitants et créent un sentiment d’appartenance commun. On peut penser que si le résultat de ce scrutin se révèle négatif, cette initiative sera suivie par de nombreuses autres communes, soucieuses de préserver leur identité. C’est tout ce qu’espère Jean-Marie Darmian, le maire, qui a besoin pour cela de 50% de participation au référendum. Pour lui, « c’est la moindre des choses que les habitants soient consultés sur des réformes qui engagent la façon dont ils vont vivre sur leur territoire dans les années à venir ».
Nicolas César
