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PUBLIÉ LE 21/02/2011 PAR Stéphane BailletTrois hommes s’acharnent autour d’Iphigénie: d’un côté le roi Thoas, tyrannique et angoissé, auquel la voix noble de Gordon Hawkins apporte une présence inquiétante. De l’autre, Oreste et Pylade alias Placido Domingo et Paul Groves, deux amis qui détiennent la clé du drame. Ces deux voix, baryton et ténor, se mêlent en un dessin d’une harmonie infinie. L’Oreste de Placido Domingo, avec ses longs cheveux et le sang sur son visage, rappelle son Samson d’ il y a des décennies. C’est la mezzo-soprano Susan Graham qui s’empare du rôle-titre. Son rôle allie une approche psychologique énormément travaillée à une grande intelligence musicale : son interprétation fait bien alterner les émois et doutes de la « femme Iphigénie », fille du roi Agamemnon et ceux de la prêtresse prisonnière. Sa diction française est impeccable. Stephen Wadsworth évite dans sa mise en scène le néoclassicisme du temps de Gluck et opte pour une scénographie sur fond de temple païen aux couleurs rouge-or.
C’est donc à un spectacle d’une rare qualité que sont conviés tous les amateurs d’opéra. Une expérience inédite que Biarritz prévoit de renouveler dans les mois à venir. D’autres rendez-vous en direct de New-York sont en effet d’ores et déjà prévus : Lucia Di Lammermoor de Donizetti le samedi 19 Mars (18h) au Casino municipal et Le Trouvere de Verdi le Samedi 30 Avril (19h) à la Gare du Midi. Par ailleurs, un direct avec l’Opéra national de Paris est également au programme avec la diffusion le Samedi 9 juillet à la Gare du Midi des « Enfants du Paradis ».
Stéphane Baillet
Crédit photo : MET de New-York
«Iphigénie en Tauride» le samedi 26 février à 19h à la Gare du Midi de Biarritz
Locations : Office du tourisme Biarritz 05 59 22 44 66 ou en ligne : www.biarritz.fr
