Biarritz a toujours aimé la danse depuis le temps où le Marquis de Cuevas et de son illustre corps de ballet séjournait dans la station balnéaire. A nouveau sur le devant de la scène en 1991 avec la création du festival « le temps d’aimer la danse », cet engouement dansant prit son envol avec la création d’un centre chorégraphique national mené de main de maître par Thierry Malandain en 1998.
Vingt ans et quelques centaines de représentations plus tard, les organisateurs du festival affirment plus que jamais leur volonté de « mettre les petits pas dans les grands ».
Grand écart entre compagnies de renommée et formations locales
Côté programmation, Thierry Malandain, directeur artistique, fait dans la « biodiversité chorégraphique » : la danse y figure logiquement dans tous ses états, dans tous ses éclats actuels. Grand écart donc entre compagnies de renommée internationale (Trisha Brown Dance Company, ou Russell Maliphant company, « afterlight ») et formations locales novatrices et en devenir (La intrusa danza et ses « Pobres Bestias » ou encore Paul Les Oiseaux et ses « Chambres d’hôtel »).
Thierry Malandain continue de déjouer les codes du ballet classique en revisitant « Roméo et Juliette » « dans un climat poste atomique », une création inédite du Ballet biarrot présentée en avant première dans le cadre du « Temps d’Aimer ».
Côté « off », le « Temps d’Aimer » prend aussi le temps de surprendre. L’incontournable et incongrue « gigabarre » (barre éphémère de plusieurs dizaines de mètres installée sur le promenoir de la grande plage) animée par des chorégraphes reprend ses quartiers dominicaux face à l’océan.
Pour les férus d’images en mouvement, une série de documentaires en écho à la programmation du festival sera projetée à l’auditorium de la médiathèque; l’occasion de réviser ses classiques contemporains autour des pointures du sixième art telles Merce Cunningham, Nijinsky et l’incontournable Pina Bausch. Par ailleurs, une sélection audacieuse d’installations mettra en scène la danse sous toutes ses postures avec une mention spéciale pour la performance de Santiago Reyes .
Pour prolonger ce bel anniversaire, « Le temps d’aimer la danse » s’offre enfin du temps supplémentaire en se dotant d’un « after » de choix avec le Béjart Ballet de Lausanne, présenté le 19 octobre à la Gare du Midi.
Et si à votre tour, et quelque soit votre âge, vous aussi, vous entriez dans la danse…
Renseignements et réservations : www.letempsdaimer.com
Stéphane Baillet