Benjamin Bodin, à cheval sur un palmarès international


Benjamin Bodin, joueur bordelais de horse-ball, participe actuellement aux Championnats d'Europe de sa discipline. Une nouvelle étape pour le jeune sportif, qui cumule d'ores et déjà un palmarès international.

Tiffou Photographie

Depuis 4 ans, Benjamin Bodin enchaîne les compétitions avec son cheval, Baron Rocco.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 18/08/2023 PAR Manon Gazin

À un an à peine, il montait déjà à cheval. Et à 27 ans, il participe en Pro Elite aux Championnats d’Europe de Horse-Ball en Italie, aux côtés de son cheval, Baron Rocco. Le tout après avoir entre-autres remporté deux championnats de France, deux Champions League, et fini vice-champion d’Europe. Un parcours « passionné » comme il le décrit lui-même, après plus de 20 ans d’activité et cinq ans au sein de l’équipe bordelaise de Blanzac. 

C’est à l’âge de 6 ans qu’il découvre le horse-ball, dans le centre équestre de l’Epineau (Indre). Jusqu’alors, le futur champion du monde habitait en région parisienne avec sa famille. Ses parents, qui ont « toujours eu des chevaux » lui ont ainsi très vite transmis cette passion. « Le premier cheval que j’ai monté, c’est celui de mon père. Quand on était encore tout bébés, il était passionné de chevaux. Et quand lui partait en balade, il nous emmenait avec lui. Il nous mettait devant lui sur sa selle, sur le pommeau » raconte le jeune homme.

« J’ai dit : j’y arriverai »

Il commence alors à faire de l’équitation au centre équestre de l’Epineau, et découvre le horse-ball avec Zoro, un Shetland du centre. « Mon grand frère montait aussi. Il a découvert le horse ball juste avant moi, et je l’ai suivi » résume-t-il. Une passion qu’il explique être née « naturellement » chez lui, avec le soutien de ses parents qui n’a jamais faibli. 

En 2017, sa licence de biologie en poche, le jeune sportif quitte l’Indre et l’équipe de Le Blanc. Il s’installe à Bordeaux, pour se rapprocher de l’équipe locale, qu’il décrit comme ses idoles de longue date : « Bordeaux a toujours été une équipe phare du horse-ball, très reconnue. Je voulais m’intégrer et j’ai dit : j’y arriverai ». Il en profite pour pratiquer des études d’oenologie, qui lui donnent accès à un bachelor puis un master. 

 

Une double-vie entre passion et travail

Le jeune homme est le premier à le dire : « On ne vit pas du tout du horse-ball. » Alors que cette passion représente d’importants investissements. Aujourd’hui, il mène donc une double vie, en travaillant la journée au Château Tour du Moulin, à Saillans (Gironde), en tant qu’ouvrier viti-vinicole. Et le soir, en retrouvant son cheval aux écuries de Blanzac, à Saint-Magne-de-Castillon, non loin de Saint-Emilion. Là même où est basée son équipe de horse-ball. 

Tiffou Photographie

Si le cavalier ne vit pas de sa passion, il continuer de monter à cheval « 6 jours sur 7 », en plus de son activité professionnelle.

« Ma routine, c’est boulot, cheval, dodo » , rit le jeune sportif, qui a même choisi son lieu de résidence (Lamothe-Montravel) en fonction de son cheval. « Je préfère être plus proche des écuries que du boulot », explique Benjamin Bodin, qui a besoin de 45 minutes pour se rendre à son travail, contre 8 pour rejoindre les écuries. Et pour continuer à pratiquer sa passion, il peut compter sur l’aide de ses parents, « très passionnés et prêts à me suivre »

« J’ai toujours été au plus haut niveau avec lui »

Une passion qui lui a permis de « créer une famille », « parce que c’est un petit milieu ». « On devient des amis très proches, parce qu’on monte ensemble, on s’entraîne ensemble, on voyage ensemble. » Baron Rocco, son cheval, est quant à lui « dans la famille » depuis 7 ans. « J‘ai toujours été au plus haut niveau avec lui » dit-il fièrement.

L’avenir, il le voit toujours lié au horse-ball, « tant que la santé et les moyens financiers le permettent ». Si pendant les Championnats de France de 2022, l’équipe bordelaise n’avait réussi à se hisser qu’à la cinquième position, le cavalier affirme tout faire pour remonter la barre : « Je prévois de continuer encore quelques années, pour remonter au plus haut niveau, et continuer à avoir encore plus de titres. »

En ce moment-même, Benjamin Bodin dispute les Championnats d’Europe, qu’il a avoué avoir appréhendé avec « envie et excitation. C’est un aboutissement de toute une saison, de beaucoup de travail, de beaucoup de sacrifices en termes de temps et d’argent » explique-t-il. L’équipe qu’il redoute le plus ? L’Espagne, car « c’est un des grands favoris avec nous. Évidemment, elle joue contre nous le dernier jour, le 19 août » rit-il. « Donc le suspens sera vraiment à son comble ».





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1 Commentaire

Un commentaire

  • Carole DUBRULLE, le 21/8/2023 à 20h14

    Fantastique équipe de France qui nous aura fait vibrer jusqu’aux dernières secondes !


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