Au Fipadoc, le développement des productions basques


Marianne Chenou

Au Fipadoc, le développement des productions basques

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 26/01/2019 PAR Marianne Chenou

 Au Fipadoc, le 24 janvier dans l’après-midi, les échanges se multipliaient entre producteurs français et espagnols. Le sujet de leurs discussions ? Les prochains films et productions basques qu’ils pourront financer. 

Il sert d’ailleurs de sujet au film L’hypothèse démocratique, pitché par Thomas Lacoste. Ce documentaire, prévu pour mai prochain, a pour but de retracer le conflit basque, de la guerre civile espagnole jusqu’à la dissolution de l’organisation en mai 2018. Le réalisateur a réussi à réunir des archives exclusives et des témoignages. « Mon objectif est de documenter le mal connu et pourtant dernier conflit armé d’Europe », explique Thomas Lacoste. Il souhaite  démontrer « en quoi la sortie unilatérale de ce conflit est un moment unique de l’histoire humaine » et l’importance pour chacun de s’en saisir.

Ce documentaire a déjà reçu de nombreux soutiens financiers, notamment de la région Nouvelle-Aquitaine et du diffuseur Public Sénat. Produit par la société Prima Luce, basée à Bègles, ce documentaire sur la fin de la lutte armée est également coproduit par Sister Productions et Irusoin. Cette société, basée à San Sebastian est l’une des principales sociétés de production basque en Espagne.

L’aide européenne, une source de développement

Pour encourager ce microcosme de l’audiovisuel basque, l’Europe agit. Le soutien est dédié aux films qui se font au Pays basque, peu importe la langue. Ainhoa Gonzalez Sanchiz est responsable du bureau Media du programme Europe créative au Pays basque. Chaque année, ce sont entre 800 000 et un million d’euros qu’elle distribue au travers d’aides et de formations. Un budget dont elle est très satisfaite. Il provient à 50 % de la Commission européenne et à 50 % de Zineuskadi, le programme de soutien culturel du gouvernement basque.

Les objectifs sont également de former les professionnels pour qu’ils accèdent au marché international qui est aujourd’hui incontournable. Il faut les aider à sortir de notre marché basque assez restrictif pour aller vendre ailleurs leur travail. C’est un petit territoire, alors pour se développer, « il faut rencontrer d’autres producteurs », défend Ainhoa Gonzalez Sanchiz.

Que ce soit pour les producteurs, tous les membres de la chaine de production qui aident au développement du projet, le rôle de ce bureau est d’aiguiller les créateurs vers les formations et les marchés existants parmi tous les festivals européens. « Nous multiplions les ateliers de formation pour les aider à préparer leur dossier de candidature pour des aides financières », explique-t-elle.

« Notre but, c’est véritablement de créer un réseau entre tous les artistes. De leur permettre de découvrir toutes les aides et formations auxquelles ils ont accès. On ne donne pas de financements directs, mais nous aidons à identifier les acteurs qui pourront leur en offrir ». Ce bureau, créé en 1998, n’est pas le seul du genre en Espagne, puisque des antennes existent également à Séville, Madrid et Barcelone. L’Espagne est l’un des rares pays européens à avoir ces antennes régionales, justifiées par de fortes identités régionales. À titre comparatif, la France ne dispose que de deux antennes, à Paris et Strasbourg.

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