Arte Flamenco: Les beaux éclats de Rosario Toledo


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Arte Flamenco: Les beaux éclats de Rosario Toledo

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/07/2017 PAR Solène MÉRIC

Rosario Toledo est de Cadix. Cela transpire de ses pores, de son sourire souvent plaqué aux lèvres, de ses yeux qui pétillent et de son humour « sobre todo ». A l’image de ce coup de fil porteur de mauvaises nouvelles reçu par l’artiste en tout début de spectacle, la vie est une tragi-comédie. Et à Cadix on le sait peut-être plus qu’ailleurs, puisqu’on prend le parti d’en rire et d’en sourire. Rosario Toledo est de ceux-là ; de ces artistes guaditans qui ont l’espoir, toujours et malgré tout, comme moteur de créativité. Cadix fait donc partie de son ADN et son baile, et s’il fallait s’en convaincre un peu plus, entendez-là reprendre, entre deux danses, le festif et populaire Tanguillo de Cadix, à la manière d’une Mariana Cornejo. Mais son ADN c’est aussi, à l’évidence d’être une artiste flamenca. Un flamenco comme un exutoires quotidien, à la scène et à la ville, des joies et des peines de la danseuse. D’où ses danses dans des tenues de ville, en robes courtes ou encore en tailleur, lunettes de soleil sur le nez et sac noir à la main, bien loin des volants et châles et autres froufrou flamencos.

Séduction et audaceMais entendre la danseuse au cante, n’a été qu’un bonbon de plus dans le spectacle de la dynamique et théâtrale Toledo qui joue aussi fortement la carte de la séduction et de l’audace. En effet, rares sont les danseuses flamenca, qui pour un tableau tombent la veste pour danser en soutien-gorge et pantalon. Rare sont les artistes qui, en plein spectacle, descendent de scène pour quelques pas avec le public, et une embrassade à Antonia Emmanuelli, inspiratrice du Festival. Rare aussi que l’artiste se change sur scène passant d’une tenue à une autre, avec un intermède de toilette en nuisette dans la fausse intimité de la loge représentée sur la scène… Plus que rare en réalité, c’est du jamais vu sur la scène montoise. De l’innovation et de la modernité aussi dans une danse d’équilibriste où avec l’un de ses compagnons de scène elle danse avec une bouteille en verre tenue uniquement par la pression des fronts des deux artistes qui se font face…

Autant d’effets de surprise que Rosario Toledo peut largement se permettre, sans peur du ridicule, ni de l’excès déplacé. En effet tout au long de la repréentation, son savoir-faire, son élégance, et sa technique sont parfaits, et d’une apparente facilité. D’autant que la danseuse au spectacle cadré, ne se lasse pas de se laisser porter par ses remarquables compagnons de scène au premier rang desquels l’impressionnant guitariste Rafael Rodriguez, ou encore le cantaor Juan José Amador, accompagnateur des plus grands, sans oublier l’artiste invité de la soirée, Enrique « El Extremeño ».

Si l’espoir fait vivre, avec Rosario Toledo l’espoir, l’humour et la joie de vivre malgré tout font flamenco.

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