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PUBLIÉ LE 04/07/2016 PAR Solène MÉRICComme le flamenco, côté artistes, est souvent une histoire de gênes, de sang et de passion, bref, une histoire de famille et d’héritage, le jeune public est loin d’être le laissé pour compte du Festival. Après avoir su au fil du temps et des éditions, initier son public montois, en ouvrant peu à peu les spectacles sur la ville, le Festival prépare aussi et depuis quelques années, ses aficionados de demain. Et pour cause, une journée est entièrement dédiée aux enfants : le mercredi 6 juillet, qui sonnera aussi pour eux, le premier jours des vacances d’été.
Au programme de ce mercredi pas comme les autres : un jeu de piste dans la ville, à la recherche d’un mot mystère, mais aussi un peu de pratique, avec une initiation au baile sur la scène de la bodega pour les enfants de 5 à 12. En compagnie de la danseuse Soledad Cuesta, ils toucheront du bout des mains, des pieds et des oreilles, les bases de la rythmique et de la gestuelle du flamenco ainsi qu’une petite chorégraphie, devant les parents tout émus soyons-en sûrs ! Et si on rate le cours du mercredi, une séance de rattrapage est possible le samedi 9 juillet au matin, ouf !
Autre temps fort dédié aux enfants, et pas seulement au montois : le spectacle « Lerele », créé par la Cie Laura Vital, à partir du travail réalisé en trois semaines avec une quarantaine d’élèves de l’école primaire de Morcenx. Une première approche de la culture flamenca pour ces jeunes landais, qui monteront donc sur les planches du Théâtre municipal de Mont-deMarsan au côté des artistes de la compagnie. De quoi en mettre plein les yeux au jeune public qui viendront les voir (entrée libre et gratuite, à partir de 5 ans), et susciter sans doute quelques vocations.
Trois actions menées en partenariat avec le milieu hospitalierMais François Boidron, le Directeur général du Festival, y tient, « au delà de la belle programmation conçue par Sandrine Rabassa (la directrice artistique d’Arte flamenco, ndlr) le festival mène de nombreuses actions sur le territoire » auprès notamment de publics empêchés. Des publics qui, si le Festival n’allait pas à eux, n’auraient sans doute pas l’occasion de partager ce temps de fête sévillane, avec le reste de la population. Le directeur cite notamment trois types d’actions menées en partenariat avec le milieu hospitalier. « A l’hôpital nous travaillons auprès de trois typologies de publics. Il y a d’abord les personnes en situations de handicaps psychiques , auprès desquels, la compagnie Laura Vital propose un spectacle en ce premier jour de festival. » Une initiative qui fête cette année ses 5 ans en partenriat avec l’association Sainte-Anne 2001 et le personnel soignant de l’hôpital.
« Deuxième public, les ados en difficultés de l’Accueil Adolescents de l »Hôpital de Jour, que nous avons inclus dans la préparation du Festival ; ils nous ont aidé à le faire et à le monter, certains seront d’ailleurs à l’accueil du spectacle donné mercredi au Théâtre municipal, ou d’autres encore à la préparation des tables et de la décoration du Cantante Gourmand de samedi soir. Enfin une intervention est également organisée auprès des enfants de la crèche de Barbe d’Or, géré par le centre hospitalier, et de leur famille. » En amont de cette intervention par Soledad Cuesta, les parents ont été impliqués dans le projet par l’équipe soignante via notamment la création de costumes.
Au total, un festival qui ne se soucie guère des frontières réélles ou imaginées, et démontre par là même l’universalité du langage culturel, et plus encore ici d’un flamenco, bien loin de l’image élitiste dont il a pu, un temps, et à Mont-de-Marsan notamment, souffrir.
