Arte Flamenco: Canales-Grilo, fraternel flamenco


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Arte Flamenco: Canales-Grilo, fraternel flamenco

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/07/2016 PAR Solène MÉRIC

C’est d’une rencontre impromptue dans un tablao de Jerez entre Sandrine Rabassa, Antonio Canales et Joaquim Grilo, qu’est née l’idée, sur proposition du premier, d’organiser à Mont-de-Marsan, ce « duo » entre les deux hommes. Une rencontre sur le ton de la quasi improvisation, dont les spectateurs montois se rappelleront. Il faut dire que l’un comme l’autre, en impose… tout en sachant tout deux établir une complicité immédiate, épidermique, avec le public.

Canales, d’abord, le montois, pourrait-on presque dire, tant son plaisir d’être sur la scène du Café Cantante face à ce public qu’il connaît bien, transpire de toutes ses pores. Et les festivaliers qui lui font face le lui rendent bien. Souriant d’une oreille à l’autre, ce jeudi soir, il n’aurait donné, pour sûr, sa place à personne d’autre. Mais s’il est sûrement vrai qu’en un regard ou un sourire il parvient à mettre n’importe qui dans sa poche, connaisseur comme néophyte, c’est son charisme aussi qui impressionne. Quand le compas, n’est plus à l’allégresse, toute la gravité du peuple gitan, lui tombe sur les épaules, son regard devient noir et sa prestation aussi monte crescendo, et explose dans la forces de ces coups de talon… « sauvage ».

Liberté, légèreté et jeux d’enfants
« Sauvage » aussi Joaquin Grilo, tendance folie douce, dans son style si personnel reconnaissable entre tous. Une tête parfois dodelinante, un baile volontairement maniéré, efféminé parfois, sans perdre une miette de force et ni de prestance, pour celui qui peut parfois prendre des airs de pantin désarticulé. N’est-il pas connu, d’ailleurs, pour être le bailaor qui danse en boitant ? Bref, un esprit libre qui a su aussi faire sien, le public ravi du Café Cantante.

Quant à leurs retrouvailles sur scène, c’est aussi sous le signe de la liberté et de la connivence partagée qu’elle s’est faite. Un peu en dehors des conventions, mais jamais avec arrogance, ni au mépris des codes. Les danseurs ne sont pas non plus tombés dans le piège facile de la surenchère de la fierté mal placée. Pas de duel entre eux, mais bien au contraire, presque comme dans un jeu d’enfants, un plaisir partagé, foulards colorés accrochés aux poignets, comme un trait de couleur autour de leur mouvement. Un peu d’innocence, de paix et de joie que le public montois, une nouvelle fois, a salué et remercié debout.

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