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PUBLIÉ LE 05/07/2016 PAR Solène MÉRICQuand le Flamenco se veut bien souvent être une histoire de familles, Samuelito, un des rares artistes du festival à ne pas avoir l’accent espagnol, il ne peut le cacher : « Je ne suis ni gitan, ni même espagnol. Je n’ai pas le sang, ni les gênes ». Mais semble-t-il il en a l’envergure et le doigté puisque c’est son spectacle qui était programmé ce lundi soir à la Bodéga. Un spectacle intitulé « El Viajero » (ie « Le Voyageur »), qui revient sur son parcours de jeune prodige de la guitare classique devenu par accident, ou presque, passionné de Flamenco et du monde gitan.
Plus que la technique, c’est le flamenco qui l’appelle
« A l’origine j’ai une formation de guitare classique, avec des cours en Conservatoire. Vers l’âge de 8 ans, je suis tombé sur des partitions de flamenco que je me suis mis à déchiffrer comme je l’aurais fait avec d’autres… Mais ça a été un véritable choc, ça m’a fait vibrer comme un souvenir d’une vie antérieur, ou quelque chose comme ça ». La révélation d’une passion qui ne le quittera plus. Plus que la guitare et la technique flamenca, c’est l’esprit flamenco, tout entier qui l’appelle. Du haut de sa jeune carrière il pratique la scène depuis ces 16 ans et a déjà rencontré et travailler avec nombre d’artistes reconnus du flamenco. Et tout lui plaît dans ce qu’il vit à leur côté. « Le peuple gitan prend la vie comme un jeu, dans une musique incessante », glisse-t-il avec un ton d’admiration dans la voix. Témoignage de son attachement au flamenco, il a été bénévole plusieurs années durant sur le Festival, sans jamais oublier d’amener sa guitare…
Sa présence sur la scène d’Arte flamenco, lundi, n’est au final que la suite logique de son histoire avec le festival. Viajero, qui est le premier spectacle qu’il mène, a d’ailleurs été en grande partie construit l’an dernier à Mont-de-Marsan même, dans le cadre de la résidence artistique proposée par le Café Music au jeune homme. Un voyage flamenco qu’il mène d’ailleurs aux frontières du jazz et des musiques du monde, au fil de ces rencontres artistiques.
Mais pour cet « enfant du festival », comme le qualifie Sandrine Rabassa la Directrice artistique d’Arte Flamenco, son séjour montois n’est pas encore fini pour cette édition 2016. En effet, il participe également au programme du Festival Off concocté par le bar restaurant Le Dix Bis. Samuelito y donne des cours de guitare en journée et participera dans la pure tradition sévillane, au « Tablao Flamenco » organisé par le restaurant cette semaine.
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