A Pau, les hommes de la Défense demandent à être rassurés


NC

A Pau, les hommes de la Défense demandent à être rassurés

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 10/09/2013 PAR Nicolas César

Le gouvernement va-t-il maintenir l’enveloppe de 179,2 milliards d’euros sur six ans prévue pour la Défense ? La question mérite d’être posée, car jusque-là, aucune loi de programmation militaire n’a été exécutée à 100%. Depuis 2008, l’armée a perdu près de 54 000 postes. « Depuis les années 1960, le budget de la défense n’a fait que diminuer sur le plan des crédits et sur celui des effectifs, quelles que soient les majorités politiques », pointe Patricia Adam, député PS du Finistère, présidente de la commission défense de l’Assemblée nationale. Selon elle, il sera difficile de continuer à intervenir sur des théâtres étrangers comme en Lybie ou au Mali, si cette enveloppe n’est pas maintenue. D’autant, qu’avec l’inflation, l’armée va perdre en réalité 4 milliards d’euros par an.

Jean-Yves Le Drian n’a pas rassuréD’ailleurs, le fait est suffisament rare pour être souligné, les sept grands patrons de la défense français ont pris la plume pour publier une tribune commune dans « Le Monde » le week-end dernier. Ils alertent le gouvernement sur les conséquences d’un non-respect des engagements : un « décrochage irréversible de la France, de son armée et de son industrie ». Avec des conséquences sur l’économie. En effet, l’équipement des armées, qui représente 16 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an, fait vivre 165 000 salariés de la filière armement et plus de 4 000 PME. Très attendu, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a tenté de répondre aux critiques dans son discours de clôture de cette université d’été de la défense ce mardi à Pau. « Je veux sortir du déni de réalité (…) par le choix de ressources adaptées et raisonnables (…) et les différents mécanismes de sauvegarde qui viennent garantir la sincérité de cette programmation », a-t-il dit à l’assistance. Mais, il en faut beaucoup plus pour rassurer l’armée et les parlementaires spécialistes de ces questions de défense.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles