« France, crois en tes jeunes agriculteurs ! », pouvait-on lire cet après-midi, sur une banderole de 40 mètres, déployée par les Jeunes agriculteurs (JA), sur la façade du Grand théâtre de Bordeaux. « Nous sommes là pour dénoncer la crise agricole qui sévit dans toutes les filières », s’insurge Joël Fréret, président des JA d’Aquitaine. Le message s’adresse bien sûr aux politiques, mais aussi à l’opinion publique. « Sans son agriculture, la France n’aura plus sa notoriété mondiale », rappelle-t-il.
Les jeunes agriculteurs s’inquiètent pour leur avenir
« Plus que des aides d’urgence, nous demandons des perspectives, parce qu’un agriculteur qui s’installe ne s’installe pas pour deux ans, mais pour 20, 30 ans », clame Joël Fréret. Parmi les secteurs les plus touchés, on trouve notamment le lait, les fruits et légumes et les céréales, où les prix sont en baisse. Selon lui, ces filières pourraient disparaître si rien n’est fait rapidement. Un comble, quand on pense que ces filières génèrent de nombreux emplois. Le 23 septembre, le chef de l’Etat a promis, lors de son allocution télévisée, une loi d’orientation agricole d’ici à la fin de l’année. Le président de la République « Nicolas Sarkozy a dit qu’il voulait rebâtir l’agriculture française. Nous le prenons au mot », a -t-il. conclu.
Nicolas César