A Bordeaux, bientôt du solaire « partout où c’est possible »


Dans sa quête d’être toujours plus verte, la ville de Bordeaux a initié, en partenariat avec une vingtaine d'acteurs publics et privés, la création d'une Alliance pour promouvoir et accélérer le déploiement de l'énergie photovoltaïque

Artur Bucaille | Aqui

L'ensemble des 24 signataires se sont réunis ce mardi 11 juin pour signer l'Alliance de Bordeaux pour l'énergie solaire

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 13/06/2024 PAR Artur Bucaille

Parce que l’union fait la force, “Ce que nous allons devenir aujourd’hui, ce sont des alliés”. C’est par ces mots que Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, a scellé la signature de l’Alliance de Bordeaux pour l’énergie solaire. Parmi les signataires, le panel des personnalités politiques influentes de la région, comme Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Christine Bost, présidente de Bordeaux Métropole, ou encore Jean-Luc Gleyze, président du Conseil départemental de la Gironde.

Au-delà des collectivités, des établissements privés et publics font aussi partie de cette alliance, à l’image de l’Université de Bordeaux, des principaux bailleurs sociaux, du CHU de Bordeaux, des hypermarchés comme Carrefour Caudéran ou Auchan Lac, La Poste en Nouvelle-Aquitaine, ou encore de la SNCF.

Utiliser chaque mètre carré « solarisable »

Je n’ai pas besoin de vous convaincre de l’urgence d’augmenter la part des énergies renouvelables. Tous les experts s’accordent à le dire : dans les 20 prochaines années, elles seules permettront de stabiliser notre modèle de société, explique Pierre Hurmic. Aujourd’hui, construire de nouveaux bâtiments ou en rénover d’anciens sans y mettre des panneaux solaires serait un non-sens”, appuie-t-il.

On doit utiliser chaque mètre carré « solarisable »”, encourage Pierre Hurmic, dont les objectifs sont ambitieux en la matière : poser 60 000 mètres carrés de panneaux solaires sur des établissements municipaux et atteindre 41% d’autonomie énergétique, d’ici 2026. Dans ces grandes ambitions, la rocade solaire n’est pas oubliée. « Nous la mettrons en oeuvre tôt ou tard », prédit l’édile. Un élan autour de l’énergie solaire que cette Alliance vient partager avec la vingtaine d’acteurs du territoire signataires, tout en permettant de valoriser les efforts des uns et des autres.

L’Alliance de Bordeaux pour l’énergie solaire. Pierre Hurmic signe au côté de Jean-Luc Gleyze, Christine Bost, Alain Rousset et de nombreux acteurs publics et privés également engagés dans la démarche.

Jean-Luc Gleyze confirme une volonté de “créer de nouveaux services publics en phase avec l’époque”. Une idée partagée par Valérie Lasek, directrice générale de l’EPA Bordeaux Euratlantique, pour qui “les bâtiments publics doivent donner le ton”. D’ici 2028, 212 mégawatts-crête, soit 48 000 foyers seront alimentés grâce au solaire, “une transformation de notre paysage”, affirme Christine Bost.

Initiatives publiques et privées

Parmi les 24 partenaires de l’Alliance Bordeaux pour l’énergie solaire, certains se sont exprimés quant aux bénéfices déjà constater de l’utilisation de cette source d’énergie. L’Université de Bordeaux, par exemple, consomme près de 100 GWH par an, soit l’équivalent des besoins énergétiques d’une ville moyenne. Pour Frédéric Bos, son vice-président en charge du patrimoine immobilier, l’enjeu est d’avoir une politique de responsabilité sur l’énergie. “Nous avons en production un hectare de panneaux photovoltaïques qui doivent couvrir l’équivalent des besoins énergétiques de 1300 ménages”. Objectif : en avoir 3 ha dans cinq ans et les avantage de l’auto-consommation qui vont avec.

Même son de cloche du côté d’Olivier Cornuaille, directeur de Carrefour Caudéran-Ferry, “on a travaillé sur une réduction de consommation énergétique sur notre site. On parle ici d’électricité, de production d’eau chaude, de gestion de production de froid (…) ces panneaux photovoltaïques viennent couvrir 30 % de notre consommation”. De son côté, Jean-Pierre Lopy, directeur d’Auchan Lac, assure que l’énergie solaire des ombrelles photovoltaïques permet “d’économiser 200 tonnes de CO2, en plus de satisfaire nos clients, autant sur la réduction de l’empreinte écologique, que sur le confort qu’ils offrent, notamment en cas d’intempéries”.

Pour Alain Rousset, du côté des acteurs publics, l’exemple à suivre est la petite ville d’Escource, située non loin de Mimizan dans les Landes. “Il s’agit d’une ville presque autonome en énergie, et qui doit son succès au solaire”, développe le président du Conseil régional. Derrière ce développement de l’énergie issue du soleil, se cache un doublé défi. Celui d’augmenter la production des énergies renouvelables, ainsi qu’un “défi d’acceptabilité de la part des citoyens”, explique Alain Rousset. “Il s’agit d’un appel impérieux à l’avenir”, assure Pierre Hurmic.

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