3 filles à la rame du Cap Horn à l’Antarctique


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3 filles à la rame du Cap Horn à l'Antarctique

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 27/11/2014 PAR Julie Ducourau

Là-bas, des conditions extrêmes les attendent : une eau entre 0 et 4°C, une température extérieure n’excédant pas 5 à 10°C pour une quinzaine de jours de rame en paddle et en relais continu sur les 1.000 km séparant le Cap Horn de l’Antarctique. « Ca va être assez sportif », rigole Stéphanie Geyer-Barneix, 39 ans, qui joue la récidive avec Alexandra Lux (28 ans) après être entrées dans le Guiness Book des Records pour leur traversée de l’Atlantique en 54 jours en 2009, déjà à la force des bras.
Les talons aiguilles d’Alexandra vont donc à nouveau être remisés pour enfiler bientôt sa combinaison sèche intégrale. Cette fois-ci c’est Itziar Abascal, du haut de ses 24 ans, qui complètera le trio, assisté d’un bateau à voile d’assistance, ostéopathe à bord.

Micro-sommeilsCapoPasCapD’ici là, les filles vont prendre un peu de poids pour mieux combattre le froid, très glouton en énergie. Car elles vont devoir affronter le redoutable passage du Drake entre la terre de feu et l’Antarctique, où il est prévu qu’elles rament vite pour s’en dégager rapidement avant un repos complet bien mérité de 4 ou 5 heures. Viendra alors le temps du rythme de croisière :1H15 de rame, 2h30 de repos, et sans doute des micro-sommeils d’1h30. Y compris la nuit. Mais comme l’explique Alexandra, « plus on descend vers le pôle, plus il y aura du jour ». Une aubaine car la nuit la perte des repères visuels peut augurer mal de mer et nausées…
Leurs Noël et 31 décembre pourraient donc bien se passer sur l’eau… Mais, en bonnes landaises, tout est prévu, un de leurs sponsors, Delpeyrat a préparé un pack surprise, foie gras assuré…
Côté partenaires, elles sont aussi soutenues par la Fondation Princesse Charlène, ce qui a valu à Eric Kerrouche, président de la communauté de communes Maremne Adour Côte Sud (Macs), la palme de l’humour de la soirée : « elles sont sponsorisés par Monaco, on espère tous qu’elle ne tomberont pas sur un ouragan… ».
Ni d’ailleurs sur des requins ou pire des orques, espère Alexandra, désormais dans « un mélange d’impatience et de stress » avant le départ. Stéphanie craint, elle, « qu’il arrive un truc au dernier moment, comme une blessure ». Car les trois championnes du monde et d’Europe de sauvetage côtier, avec leur budget à 400.000€, ne veulent pas décevoir les milliers de gens qui les soutiennent dont leurs parrains VIP, d’Yves Parlier à Tony Estanguet ou Jackson Richardson.


Prélèvements d’eauSi en 2009 l’exploit sportif était mis en avant, cette fois-ci l’accent est aussi porté sur le projet pédagogique et scientifique. Des actions ont notamment été menées avec les écoles du département sur la protection des ressources en eau. Et les jeunes ont joué le jeu, comme au collège Saint Joseph de Tartas où une tombola a permis de récolter 500€ pour le défi, leur donnant le statut de « givrés d’or » et la possibilité d’apposer leur logo dessiné en cours d’arts plastiques sur le paddle ou le bateau des filles.
Côté recherche scienfitique, des prélèvements d’eau seront par ailleurs réalisés durant la traversée pour mesurer l’évolution des particules et micro-particules de plastique, en partenariat avec le CNRS qui analysera les échantillons.

Il ne leur reste plus qu’à partir.

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