14-18, la course landaise en suspens


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14-18, la course landaise en suspens

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 12/09/2014 PAR Julie Ducourau

Malgré tout, en 1914, quelques courses ont eu lieu à Dax dont les belles arènes en dur ont été édifiées seulement un an plus tôt. Biarritz a aussi accueilli cette année-là cinq fois les vaches de Nassiet dont le troupeau sera bientôt « abattu pour alimenter les Russes et Sénégalais » au front, relève l’auteur d’Une histoire de la course landaise, la famille Barrère à Escalans depuis 1890 (Ed. Lacoste, 2002).

Mais inévitablement, le rythme des courses ralentit alors que depuis les années 1890, en plein essor, elles n’ont cessé de se codifier, entre tampons aux cornes des vaches et construction d’arènes en béton.

Nombre de ses acteurs, personnages importants des villages, parfois en première ligne à Verdun ou Craonne, donnent de leur nouvelle à travers le journal La course landaise qui paraît de façon irrégulière avec sa rubrique « les toreros et la guerre ». En août 1915, c’est ici qu’est battue en brèche la rumeur selon laquelle Henri Meunier, un des grands noms de l’époque, a été blessé. Filant la métaphore coursayre, Guichemerre y annonce qu’il « vient de recevoir une tumade, à savoir un éclat d’obus dans la cuisse ». En mars 1916, paraît un tableau classant les 30 toreros de premier plan par rubrique « nullement exposés, peu exposés, en danger ».

En quelques-années, c’est l’hécatombe : d’une cinquantaine en 1913, les sauteurs et écarteurs ne sont plus qu’une trentaine en 1919. Pourtant, dès la fin du conflit, les courses reprennent pendant que les ganaderias reconstituent peu à peu leurs troupeaux. « Certains chroniqueurs sont pessimistes, ils considèrent que la vraie course landaise est morte. Mais, ce pessimisme n’est que de courte durée ; en 1922, le nombre d’acteurs croît de nouveau, les jeunes Landais renouent avec la tradition, retrouvent la fierté de défiler en piste, de porter le boléro », souligne Mme Sourigues-Chinon. Autant de preuves du lien extrêmement fort qui existe alors entre cette pratique et la population locale.

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