Patrick Duval, le cœur du Rocher


Romain Jumeau
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/04/2017 PAR Romain Jumeau - Etudiant EFJ

Rive droite, le Rocher de Palmer s’érige entre deux paisibles tours. A l’intérieur, l’atmosphère bouillonne d’un énergie conviviale entrecoupée de rires des enfants venus assistés à la Sieste musicale. C’est ici que Patrick Duval cultive ses journées. Simple, souriant et accessible, on écouterait des heures durant ce directeur artistique parler de ses passions. Des ateliers de rap avec IAM au début des années 90, aux cours donnés par le groupe d’Ethnic Heritage Ensemble, ce programmateur prône une vision éclectique de la musique depuis ses débuts : « La culture n’est pas élitiste, elle n’est pas réservée à une classe sociale ».

 « Appréhender la culture à travers le prisme financier n’est pas une solution »

Adolescent, Patrick Duval était proche du parti d’extrême gauche. Une proximité perçue rétrospectivement comme « une excellente formation, notamment à travers la générosité véhiculée parmi ces rassemblements ». A une semaine des élections présidentielles, le programmateur du Rocher n’a pas encore fait son choix. Proposer un pass culture de 500 euros à la majorité ? Patrick Duval n’adhère pas à la proposition d’Emmanuel Macron : « Appréhender le sujet à travers le prisme financier n’est pas une solution ».

Selon lui, l’accès à l’éducation musicale s’appuie avant tout sur la médiation : « discuter, partager, c’est un travail qui doit s’effectuer à toutes les échelles ». Quant au candidat de la « France insoumise » Jean Luc Mélenchon, il propose de jumeler les établissements scolaires et les espaces culturels : «  Les écoles jouent un rôle majeur dans l’accès à la culture, de fait cette proposition est une bonne idée ». Ouvrir les portes du Rocher de Palmer aux jeunes, c’est un apprentissage à double sens.

 « Le Rocher de Palmer, c’est la légitimité culturelle »

Du jazz au rap en passant par le pop rock, chaque musique à sa place : « Le terme Musique du Monde n’est pas anodin, surtout au cœur d’une ville qui contient plus de 50 nationalités différentes » souligne le passionné. La salle défend donc une programmation plurielle, capable d’accueillir le rappeur à succès Nekfeu, comme la chanteuse kurde Aynur. A travers cet éclectisme, le complexe cenonnais combat le communautarisme et défend une image « de légitimité culturelle ».

Encore indécis sur son vote, Patrick Duval mène sa propre politique depuis plus de 30 ans, celle de la transmission : « Le lien que nous tentons de créer entre les artistes et le public va plus loin que la musique, c’est une histoire de vivre-ensemble ».

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