S’engager pour l’Ukraine, c’est maintenant

En novembre dernier, les lecteurs d’Aqui ont partagé le saisissant témoignage de Nataly Veremeeva, présidente de la Tech Ukraine de passage à Bordeaux. Nous voilà au terme d’une année complète de guerre dans son pays. Dans le tourbillon de nos vies connectées, ce qui se passe à la porte de l’Europe commence à glisser subrepticement dans les plis du décor de l’habitude. Avouons-le : la stupéfaction des premières semaines provoquée par la violence de l’agression russe, la solidarité spontanée des premiers mois avec l’accueil de réfugiés dans nos villes et nos communes, commencent à laisser la place à une prise de distance.

On s’est habitué à regarder Volodymyr Zelinski sonner à la porte des dirigeants occidentaux pour faire son marché en fonction de ses besoins militaires. On s’est habitué à ces reportages qui montrent des Ukrainiens dont la dignité et le courage ne faiblissent jamais. On s’est habitué à cet escalade de communication entre les deux camps. Même les déclarations stupéfiantes de Poutine ne nous heurtent plus vraiment.

Cette guerre ne compte même pas ses victimes. Informations confidentielles que tous ces civils et militaires ukrainiens tués ? Sans oublier ces  jeunes Russes embarqués depuis des provinces lointaines, sacrifiés pour un conflit dont ils ne perçoivent que les arguments d’une propagande caricaturale.

L’Occident a voulu jouer les gros bras sur le champ de la guerre économique. Mais les Russes ont déjà trouvé les parades. Coca Cola est parti ? Ils ont mis au point une boisson en tout point comparable que les jeunes Russes ont adopté massivement. Encore un peu et le retrait des intérêts économiques internationaux en Russie va finir par se transformer en coup de boost pour le Produit intérieur brut russe !

Cette guerre qui ne devait pas durer commence à s’éterniser grâce à la détermination d’un peuple qui a décidé de disposer de lui-même et de repousser un envahisseur illégitime et mégalo. Passée l’émotion des premiers temps, il devient urgent que cesse cette guerre ignoble en soutenant plus franchement le peuple envahi.

Au risque de se prendre les pieds dans les tapis du Kremlin, les dirigeants européens et américains veulent ménager les échanges économiques et diplomatiques futurs avec la Russie. Mais au bout d’un an, l’heure n’est plus aux finasseries. Les populations meurtries méritent amplement de vivre à nouveau en Paix. Maintenant.