PS: Hollande joue les primaires

Ne doutons pas, en tout cas, que si les primaires de droite vont valoir le spectacle, au train où vont les candidatures et où s’aiguisent les couteaux, celles des socialistes risquent d’être du même type. Imaginons, par exemple, Arnaud Montebourg qui avait commencé à mettre sa propre candidature sur orbite, débattre avec François Hollande de politique économique. D’ailleurs, il ne fait guère de doute que ces primaires auxquelles le PCF et les écologistes ne participeront pas ont été, finalement, voulues pour distraire quelques importuns de porter, trop fortement, la contradiction au président sortant qui sera toujours en place, en janvier. L’ennui, pour François Hollande dont on comprend bien qu’il va chercher à enfoncer de deux clous son discours sur «  la France va mieux » serait de susciter un vote de rejet pur et simple. Un rejet qui ne porterait pas forcément sur l'ensemble de la politique qu'il a dirigée mais sur sa personne même. Les sondages, à cet égard, sont pour lui catastrophiques et ils tiennent au moins autant au niveau d'adéquation entre sa personne et la fonction qu'il occupe, qu'au résultat de son action. Un risque qu'il court avec l'idée qu'il finira par convaincre les Français qu'il a «  fait le boulot » mais un pari qui peut tout à fait le mettre hors jeu. Situation alors singulière d'un président dévalorisé, toujours en exercice, en l'occurrence pour un peu plus de quatre mois, à la tête d'un pays quand même très exposé.