L'ÉDITO
par Joël AUBERTPour une autre information… Rendez vous le 20 septembre
En l'occurrence c'est une des raisons premières du colloque que, pour la troisième année consécutive, l'Association des amis d' Aqui! » , les Aquinautes et notre site Aqui.fr organisent, ce 20 septembre, dans le lieu magnifique du Rocher Palmer, Centre des Musiques du Monde, à Cenon. Le thème de cette année: « L'information de qualité à l'heure du low cost » permettra de faire le point des grandes tendances, dans un monde qui change à la vitesse de la lumière, de découvrir qu'aux Etats-Unis les majors du papier d'hier, le Washington Post par exemple, se diversifie en prenant de vitesse les télévisons, grâce au Web. Mais, au-delà de ces mutations qui s'accélèrent et bouleversent les usages une question demeure, essentielle. Quelle information devons-nous créer et comment, dans une société, à la fois de plus en plus ouverte sur la connaissance à travers le numérique mais, elle-même placée dans l'obligation d'apporter des réponses à toute une série de défis?
Le niveau de confiance dans les médias est de plus en plus faible, et pas seulement parce qu'ils ne joueraient pas leur rôle de contre pouvoir mais, tout autant, à cause de leur propension à ne diffuser que de mauvaises nouvelles. A ne parler que des trains qui n'arrivent pas à l'heure. A faire, du moindre fait divers la tête de gondole...
Le phénomène n'est pas propre à la France: il s'explique pour beaucoup par l'obsédante nécessité de conserver des lecteurs qui de toute façon s'enfuient vers de nouveaux supports, par la singularité du smartphone qui vous alerte en temps réel, par l'absence d'une exigeance éditoriale qui devrait pourtant être à la base de la démarche journalistique. Il est significatif qu'aux Etats-Unis, dont le paysage médiatique a connu et connaît des bouleversements déjà bien plus considérables qu'en France, un courant voit le jour, en faveur d'un journalisme dit « constructif ». Pour notre part, sans renoncer à l'enquête autant de fois que cela semble le mériter, à montrer les incohérences de la gestion publique, nous défendons l'idée qu'un média, implanté au cœur d'un territoire, d'une région, a le devoir de mettre en évidence les réussites, le lien entre recherche et développement économique, entre la culture et le vivre ensemble. A révèler les innovations de tous ordres qui permettent à un pays, le nôtre, une région, la nôtre, qui ont des atouts considérables d'aller de l'avant, de créer de l'activité et proposer un certain art de vivre. De cela nous parlerons, aussi, le 20 septembre prochain avec l'ambition d'être au rendez vous de la connaissance, laissant le sensationnel au vestiaire.