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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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11/01/2008

Politiques les municipales? Oui, mais… l’exemple de Bordeaux

La rupture, là-aussi, est donc à l'ordre du jour. Vous noterez qu'elle rime d'ailleurs avec ouverture. De ces deux mots, l'hôte de l'Elysée entend faire bénéfice pour éviter l'écueil, très classique, du désaveu du pouvoir éxécutif à la faveur d'élections dont les enjeux ne sont pas les mêmes que lors d'une élection générale. Une municipale n'est ni une présidentielle ni une législative. L'analyse est simple, voire simpliste: cognons fort contre l'opposition socialiste qui occupe trop de viles, de départements, comme si depuis 2004 le fait de détenir vingt régions ne suffisait pas...

Cette stratégie, avant tout de précaution pour l'homme de l'Elysée, n'est pas si simple à mettre en oeuvre. D'abord parce qu'il n'est pas vrai que la vie municipale soit totalement réductible à des choix de politique politicienne. Que vous soyez de droite ou de gauche, et présidiez le conseil d'administration d'un hôpital, ne vous dispense, en aucun cas, de prendre vos responsabilités sans basculer dans la politique partisane. Ne parlons que pour mémoire des communes de plus petite taille qui échappent , le plus souvent,aux clivages politiques. On élit un maire pour les capacités qu'on lui prête. Les options en terme d'aménagement urbain , de vie sociale, ne sont pas forcément très différentes entre un Alain Juppé et un Gérard Collomb, le maire de Lyon.

Justement, le cas de la bataille de Bordeaux qui s'engage, et fait la une des journaux et magazines nationaux , est intéressant à observer. Et pas seulement parce que leur lecture témoigne d'une propension certaine à vouloir porter l'estocade meurtrière à Alain Juppé mais aussi parce que celui-ci, qui ne passe pas pour être un chantre naturel de Nicolas Sarkozy, ne montre aucun empressement à politiser l'élection bordelaise. Ni partisan acharné de l'ouverture, ni défenseur de la rupture mais avec un crédo: je ne demande pas aux bordelais de me montrer leur carte... A Bordeaux donc, et le meeting Delanoé-Rousset l'a confirmé, c'est la gauche unie qui fait le choix de politiser au maximum sa campagne, une option inévitable pour mobiliser son électorat et contourner le débat sur le bilan du maire sortant qui est loin d'être négligeable. Quelle sera la stratégie gagnante? Le résultat sera vraiment riche d'enseignements...

Joël Aubert

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